Calvijn-citatenUit Archief Prof. Dr. K. Schilder Archief- en Documentatiecentrum van de Gereformeerde Kerken in Nederland te Kampen. a Aantekeningenboek dissertatie IV verso b
A.23,325 (C.R. 51,325) beteekent niets ii.(Dei cognitio altior nostra 25,479) Si quem conturbat vel offendit poenae atrocitas: semper eo redire convenit, quamvis a Dei iudiciis ratio nostra dissideat, piae tamen modestiae et sobrietatis fraeno cohibendam esse audaciam ne improbemus quidquid nobis non placet. . . . . | Verum si reputamus quanto altius penetret Dei cognitio quam mentis nostrae intelligentia, potius acquiescimus eius decreto, quam nostra temeritate vesanaque superbia nos efferendo, in praecipitium ruamus. n.26,281 (Deus visibilis in natura et scriptura) beteekent niets r.26,387 (Deus in Scriptura S. nutrix) Mais cependant si est-ce que Dieu sest tellement conformé, et abbaissé à nostre petitesse, que les choses nous sont faciles, ou pour le moins nous en comprendrons ce qui nous est utile pour nostra salut. Sil y a des choses qui nous soyent douteuses: que nous ayons ceste sobrieté, de ne nous point avancer, que nous |372| nayons premierement interrogué la bouche de Dieu, cognoissons que nous sommes encores bien loin de nostre perfection. Tant y a que selon la mesure qui nous est donnee, nous pouvons tousiours nous glorifier, que nostre Seigneur ne nous veut point laisser en doute, et en ignorance, quil ne nous donne une telle certitude que nous cheminons par une voye toute asseuree: que nous cognoistrons que ce nest point envain quil nous appelle à soy. . . . . Retenons donc que nostre Seigneur na point parlé selon sa nature. Car sil vouloit parler son langage, seroit-il entendu des creatures mortelles? Helas non. Mais comment est-ce quil a parlé à nous en lEscriture saincte? Il a begayé. S. Paul dit quil sest fait comme une nourrice avec les enfans, quand il a presché lEvangile: et quand il parle de soy, il ny a nulle doute quil ne monstre la bonté de Dieu, lequel la ainsi gouverné par son sainct Esprit. Et ce qui est en S. Paul, nous le trouvons aussi bien et en Moyse, et en tous les Prophetes. Notons bien donc que Dieu sest fait quasi semblable à une nourrice, qui ne parlera point à un petit enfant selon quelle feroit à un homme: mais quelle regarde à sa portée. Ainsi donc Dieu sest comme demis: dautant que nous ne comprendrions pas ce quil diroit, sinon quil condescendist à nous. Voila pour quoy en lEscriture saincte on le voit plustost semblable à une nourrice, quon napperçoit sa maiesté haute |370| et infinie, à laquelle nous ne pourrions parvenir, et mesme de laquelle nous ne pourrions approcher. Puis quainsi est que Dieu sest rendu si facile à nous, tant plus griefve condamnation sera sur nos testes, si nous ne mettons peine à profiter en la doctrine laquelle nous est comme maschee, par maniere de dire, afin quil ne reste que de lavaller, et la diriger. y.26,387 (Accommodatio Dei ad captum hominum) q.28,594/5 (Deus revelatus in verbo) Ainsi donc par ce mot de Dieu, et par son propre office il nous monstre, quand nous aurons la parolle, quil ne faut plus estre en bransle, et quil ny a nulle excuse pour les incredules, qui ne font point cest honneur à Dieu de conclure et respondre Amen, si tost quil aura dit le mot: Et pourquoy? Cest autant comme si on le renonçoit . . . . Ainsi en ce passage Moyse nous monstre quil ne faut plus que nous tergiversions quand nous avons esté enseignez en la parolle de Dieu. . . . . | En somme nous voyons que Moyse insiste sur ce poinct, que la parolle de Die ait envers nous une telle reverence, et un tel honneur, que ce soit autant comme sie Die nous estoit apparu en sa maiesté visible, et que nous y soyons rengez. |368| s.28,494 (Deus nunquam non testimonia non praebet) Vray est que nous navons pas veu bailler la Loy en Horeb, nous navons pas ouy les foudres, nous navons pas veu les esclairs, nous navons pas ouy les trompettes sonner mais tant y a que Dieu iournellement besogne en telle sorte, quil ne se laisse point sans tesmoignage, et ne fast-ce quen faisant livre le soleil, en donnant la playe et le beautemps, comme sainct Paul en parle aux Actes. v.28,441 (Deus se hominum ruditate accommodet) Ici il reproche aux Iuifs quils nont peu endurer que Dieu les traittast humainement. Or ce nest point tant seulement à eux quil parle, mais à nous aussi. Nous avons donc à recueillir une doctrine generale de ce propos: cest que Dieu seroit enclin de sa nature à nous à faire venir à luy dune façon douce et amiable, tout ainsi que un pere ne demande quà gagner ses enfans, riant avec eux, et leur donnant tout ce quils desirent: si un pere pouvoit tousiours rire avec ses enfans, et satisfaire à leurs appetis, il est certain que tout son plaisir seroit là. Dieu donc se monstre tel envers nous. Il est vray quil na point telles passions que |366| les hommes, il ne faut point que nous imaginions Dieu estre semblable à nous: mais tant y a que nous ne le comprenons point en sa maiesté, dautant quelle est trop haute, il faut quil sabaisse, et quil use de façons de parler qui soyent propres à nostre rudesse, et à la debilité de nos esprits. pp.28,501 (Deus cognoscere quid sit) i.29,121/2 (Deus ludimagister) Il (Moyse) declare en quelle façon il faut que nous soyons aux pieds de Dieu, pour estre escholiers, et quil soit nostre maistre, et que nous soyons enseignez de sa bouche: Cest (dit-il) quil soit nostre Roy quant et quant. Il monstre, que Dieu quand il sabbaisse iusques là destre comme nostre docteur, que ce nest pas quil le faille mespriser, ne que cela amoindrisse sa maiesté: mais quant et quant il doit estre Roy. Retenons bien donc que la doctrine que nous recevons de Dieu est comme si un Roy parloit et nous faut trembler sous luy . . . . En somme nous avons deux choses à considerer en la parolle de Dieu: lune est sa bonté infinie, quand il descend à nous, et se rend familier, et nous appastelle, par | maniere de dire, et |364| parle à nous dune telle gracieuseté, comme feroit une nourrice à son enfant. . . . . Mais cependant notons aussi quil ne se vent point despouiller de son droict, que tousiours il ne soit Roy, et que nous ne tremblions sous luy, et que nous ne voyons subiets à ses loix et à ses commandemens k.26,204 o.29,168 (Deus revelatus in verbo) Il (Moyse) dit que tout le bien quaura Joseph avec tout son lignage viendra de la faveur gratuite de celuy qui a habitué au buisson. Or il ny a nulle doute quil nentende Dieu. Et pourquoy est-ce quil le met ici au buisson? Car il semble de prime face que ce soit une chose absurde, ou qui ne serve quà induire les ignorans ou les infirmes à superstition. Nous savons que lEscriture saincte en parlant de Dieu, dit quil habite au ciel, non pas que sa maiesté soit-là enclose: car son essence est infinie, elle comprend toutes les creatures. . . . . Mais ce mot de ciel est pour nous retirer de ce monde, quand nous pensons |362| de Dieu . . . que nous nimaginions rien de luy terrestre . . . . Or puis . . . . pourquoy est-ce quen ce passage, Moyse le met en un buisson? Or cest à cause de Dieu cestoit là revele à luy. Et nous faut bien noter quil y a deux façons de parler diverses en lEscriture saincte, quand Dieu nous appelle à soy: mais ceste diversité nest pas pour nous distraire en des opinions contraires, elles se rapportent tout à un. Et comment cela? Dieu aucunes fois nous monstre quelle est sa gloire, afin que nous ayons cest article tout resolu, quil est incomprehensible, et quil nous le faut adorer en toute humilité, quil ne faut point que nous attentions de le forger à nostre teste, et de le faire semblable à nous, ou selon nos fantasies, et le transfigurer. Quand donc lEscriture saincte nous propose la maiesté de Dieu si haute que nous y sommes confus, et mesmes les Anges de paradis . . . . quen cela il nous est monstré que nous devons nous humilier sous une telle grandeur et hautesse. Or cependant Dieu regarde quil nous est utile davoir quelque privauté à luy; et alors il condescend à nostre rudesse, et prend comme une façon nouvelle: non pas (comme iay dit) qui soit contraire, mais cest afin que nous ne soyons point effarouchez, et que nous ne prenions point occasion de nous retirer de luy. |360| z.29,356 (Accommodatie) In primis autem, verum istud et immotum esto principium, Deum nunquam mutari, neque unquam poenitentia duci ut solent mortales . . . . Nihil in Deum tale contingit, cui omnia sunt praesentia, adeo ut rata esse quae semel decrevit oporteat. Nihil tamen prohibet quin sese Deus ad nostrum captum, hoc vel illud pollicitus, accommodet, ac velut in aliam formam transformet. Ecquis enim mortalium divinorum sermonum maiestatem capiat, si Deus ipse nos alloquatur, quam ne angeli quidem ipsi ferunt? Idcirco sese eo dimittit, ut ad nostrum captum suum sermonem accommodet. Quod sane tantum abest ut insolens videri debeat, ut gentra quotie nobiscum ipsum instar matris cum infante balbutientem audimus, mirari bonitatem eius nos oporteat. dd.29,70 accommodatie in loquutionibus de Deo il faut quil (Dieu) saccommode à nostre rudesse gg.29,115 (Deus amat homines idem et odit) jj.29,425 [gedeelte van de pagina uitgescheurd] S.31,482 (Philosophen de mundo frigide, quia sine religone) U.31,290 (Philosophi de religione insipide) Quum vox Dei totum mundum impleat, seque diffundat in ultimas usque plagas, eius tamen gloriam in sola ecclesia celebrari dicit propheta: quia scilicet Deus illic non modo articulate loquitur, sed blande etiam fideles ad se invitat. Terrifica enim eius vox, quae variis modis in aere tonat, sic verberat hominum aures, et corda pulsat, ut tamen recedere quam appropinquare malint. Omitto quod bona pars surdis |356| auribus sonitum vocis divinae in procellis imbribus, territru, et fulminibus praeterit. Quia ergo non eo usque proficiunt homines in illa universali schola, ut se Deo subiiciant: scite David specialiter fideles dicit laudes Dei in templo eius canere: utpote qui familiariter edocti paterna eius voce, totos se addicunt in eius cultum et consecrant. vervolgens over de ongenoegzaamh. d. alg. openb. et certe videmus, nullum tunc in toto orbe, excepta Iudaea, fuisse pietatis lumen: imo philosophi qui visi sunt ad Dei notitiam propius accedere, nihil prorsus afferunt quod eum vero glorificet. Quidquid enim de religione disserunt, non modo frigidum est, sed fere insipidum. Ego in solo eius verbo lucet veritas, quae nos ad pietatem adducet. b.31,289 (Philosophi naturalis deridetur) De his rebus acutissime Aristoteles in Meteoris disputat, quantum ad propinquas causas, nisi quod praecipuum caput omittit. Esset quidem utilis et iucundae arum rerum investigatio, si nos, ut decebat, manu duceret ad ipsum naturae autorem: sed ubi totidem obstaculis nos moratur ac retardat, quot occurrunt mediae causae, nihil est magis praeposterum, perinde enim est ac si quis in primis rudimentis tota vita subsistat. Denique hoc est ita discere, ut nihil unquam scias. |354| Q.32,86 (Philosophi naturam rerum explicare nequeunt) T.32,322 (Philosophi de rebus politicis ingeniose, sed impie) tt.32,184 (Deus in coelo esse, quod sibi velit?) Quodsi fatamur Deum consilio praeditum esse, ut mundum, cuius est opifex, curet ac gubernet, nullamque negligat eius partem: unde sequatur, quidquid fit, ipso volente fieri. Qui obganniunt, Deum hoc modo fore malorum auctorem, perversi sunt dialectici. [??] I.35,341/2 Aristoteles sapientissimus hominum Voila comme en ont fait les Payens quasi tous. Jenten ceux qui ont eu quelque bonne semence de religion: car ie laisse ces bestes enragees qui ont cuidé que le monde fust eternel, comme le plus sage qui fut jamais, la cuidé, assavoir Aristote. Il na jamais eu son pareil, et toutes fois il sest là arresté, et le diable la transporté en sorte quil ne cognoissoit pouil de Createur du monde . . . . | Mais de tous ceux qui ont eu quelque semence de religion, combien quils ayent seu cela, que Dieu avoit crée le monde: toutesfois ils nont point entendu sa providence . . . Cela donc na point esté cognu des Payens. |352| J.48,417 (Aristotelis auctoritas apud papistas) Nec vero mirum est Paulum, cui sermo erat apud homines incredulos et verae pietatis ignoros, poetae testimonio uti, in quo exstabat eius notitiae confessio, quae naturaliter humanis mentibus indita est ac insculpta. Longe dissimilis est papistarum ratio. Sic enim hominum testimoniis nituntur, ut Dei oraculis opponant: nec modo Hieronymum, vel Ambrosium, et reliquos sanctos patres fidei magistros statuunt: sed patidis suorum paparum responsis non secum obstringere nos volunt, ac si Deus loquutus foret. Quin etiam Aristoteli tantum dare auctoritatis veriti non sunt, ut in scholis prae illo silerent apostoli et prophetae. K.51,267 (Scholastici notantur) Les Papistes confessent encores davantage (pour le moins ceux qui ont cheminé plus droit entreux, et ie parle mesmes des moines et des caphars quon nomme docteurs scholastiques) que . . . [...] |350| L.52,252 (Scholastici notantur) diabolica ista ars litigandi, quae scholasticae theologiae nomen obtinuit. Quid enim illic continetur praeter rixas, aut otiosas speculationes, unde nullus profectos redit? Proinde quo quisque in ea doctior, eo miserior iudicandum est 52,413 Comm. op Titus 1:10 [??] 9"J"4@8@(\" enim utili ac solidae doctrinae opponitur. Itaque frigidas omnes speculationes et nugatorias comprehendit, quae meris tantum ampullis furgent, quam ad pietatem timoremque Dei nihil conducent. Qualis est hodie in papatu tota scholastica theologia M.53,25/6 (Scholastici notantur) Dieu ne nous a-il point constitué nos limites quil ne faut point passer? Voire et nous a donné en lEscriture ce qui est bon et expedient de sçavoir. Car il est certain quil ne nous a point apprins seulement un a. b. c., quand il nous a donné sa parole, mais il nous a enseigné à pleine bouche: comme Moyse le disoit au peuple dIsrael. Et Sainct Paul sen glorifie plus a plein, disant que lEvangile contient une sagesse parfaite. Or les docteurs scholastiques, quon appelle, se sont beaucoup tourmentez à disputer de questions dont on ne trouvera nul | tesmoignage en lEscriture saincte. Par cela donc vous voyons que ce nest point sans cause que sainct Paul a ici condamné toutes choses, qui ne nous peuvent edifier. |348| N.55,226 Scholastici de abscondita Dei maiestate Propter vos. Non excludit patres, quibus inutilis fuit promissio: sed quia nos illis praetulit Deus, quo maior erga nos est gratiae amplitudo, eo plus reverentiae, ardoris, et studii a nobis exigi significat. Addit autem, qui creditis: quia non ad omnes promiscue pertinet Christi manifestatio, sed eorum est propria quibus per evangelium illucet. Notanda autem est haec loquatio, qui per ipsum creditis in Deum, qua breviter fidei natura exprimitur. Nam quum incomprehensibilis sit Deus, nunquam ad eum perveniet fides, nisi in Christum recta se conferat. Imo duae sunt rationes cur nulla possit esse fides in Deum, nisi Christus quasi medius interveniat. Nam primo considerandaest divinae gloriae magnitudo, et simul ingenii nostri tenuitas. Multum certe abest quin acies nostra tam alte conscendere possit, ut Deum apprehendat. Omnis itaque cogitatio de Deo extra Christum immensa est abyssus quae sensus ones nostros protinus absorbeat. Huius rei luculentum exstat specimen non in Turcis modo et Iudaeis, qui sub Dei titulo somnia sua adorant: sed etiam in papistis. [pagina afgescheurd] |346| O.49,499 (scholastica theologia quid?) P.52,245 schol. theologia immensum chaos Ac primo quidem capita (Paulus Timotheum, K.S.) adversus quosdam ambitiosos armat, qui vanis quaestionibus agitandis se venditabant. Eos porro Iudaeos fuisse colligi potest, qui, quum legis zelum simularent, neglecta aedificatione, tantum curiosas disputationes ingerebant. Haec autem profanatio est legis Dei minime ferenda, ex eo nihil excerpere quod prosit: sed tantum garriendi materiam captare, eiusque praetextu ad onerandam frivolis nugis ecclesiam abuti. Cuiusmodi scilicet corruptela pluribus quam oportuit saeculis regnavit in papatu. Quid enim aliud fuit scholastica theologia, quam immensum inanium et nihili speculationum chaos? et hodie exstant plerique, qui, ut acumen suum ostendent, in tractando Dei verbo non secus ac in profana philosophia ludere sibi permittunt. In eiusmodi vilis coarguendo autorem se Timotheo profitetur Paulus: et quid ex lege praecipue discendum sit admonet: ut appareat legis esse corruptores qui ea secus utuntur. |344| Z.38,75 (phil.is antiquis ignotus erat Deus) Et certe nemo cordate se opponet erroribus, nisi qui probe tenuerit Dei veritatem. Scimus fuisse olim quosdam inter philosophos, qui iocose et facete riderent vulgi deliria: sed nemo serio suscepit hanc causam: neque etiam poterant patrociniam suscipere gloriae Dei qui erat illis incognitus. Ergo necesse est, quemadmodum dixi, nos fundari in vera et sincera fide, ut accedat deinde aedificium. d.49,233 (philosophiae et evangelii discrimen) Frustra enim componendae vitae studium ostendas, nisi prius omnis iustitiae originem hominibus in Deo et Christo esse ostenderis: quod est ipsos a mortuis excitare. Atque hoc praecipuum est evangelii et philosophiae discrimen. Quamvis enim splendide et cura magna ingenii laude philosophi de moribus disserant, quidquid tamen ornatus[?] refulget in eorum praeceptis, perinde est ac praeclara superficies aedificii suie[?] fundamento: quia omissis principiis mutilam doctrinam non secus ac corpus capite truncatum proponunt. Nec multum absimilis est discendi ratio in papatu. Etsi enim obiter verbo faciunt de Christi fide, ac spiritus sancti gratia, palam tamen apparet quanto propius |342| ad perfarios philosophos quam ad Christum eiusque apostolos accedant. Quemadmodum autem philosophie priusquam leges ferant de moribus, de sine boni disserunt et fortes instutum inquirunt, equibus postea omnia officia eruant ac derivent: ita hic principium statuit, e quo omnes sanctitatis portes defluunt: nos scilicet in hinc finem a omnio esse redempto, ut consecremus illi nos ipsis et omnia membra nostra. ww.50,34 (Christi mortis odor, 2 Cor. 2:15) Vocabulum odoris magnam habet emphasin: peruti enim valet ac id dixisset: tanta est vis evangelii in utrumque partem, ut non gestu solum, sed olfactu solo aut vivifices aut interficiat. Quidquid sit, nunquam frustra praedicatur quin valeat out in vitam aut in mortem. Evangelium praedicatur in salutem, id est illum proprium: sed huius salutis particies esse soles fideles interea incredulis esse damnationis occasionem, quod ab eorum vitia contingit. 8.49,326 A Et sane alioqui humanae rationi absurdius nihil est quam audire Deum mortalem, vitam morti obnoxiam, iustitiam peccati similitudine obtectam, benedictionem subiectam maledictioni: ut eo modo redimantur homines a morte et beatae immortalitatis participes fiant, ut vitam adipiscantur, ut abolito peccato regnet iustita, ut mors et maledictio absorbeatur. Nihilominus interea evangelium scimus arcanam esse sapientiam, quae coelos altitudine sua superet, et ad quam angeli quoque obstupescant. Pulcherrimus locus, unde patet, quanta sit humanae mentis caecitas, quae in media luce nihil cernit. Verum est enim, hunc mundum theatri instar esse, in quo nobis Dominus conspicuam gloriae suae figuram exhibet: nos tamen, quum tale spectaculum nobis ante oculos pateat, caecutimus non quia obscura sit revelatio, sed quia nos mente alienati sumus: nec |340| B voluntas tantum, sed facultas etiam ad eam rem nos deficit. Comm. op 1 Cor. 1:21 Quoniam enim in sap. Dei non cognovit mundus per sapientiam Deum Quoniam enim non cognovit. Erat hic certe legitimus ordo, ut homo ingenita sibi ingenii luce sapientiam Dei in eius operibus contemplatus ad eius notitiam perveniret. Sed quia hominis pravitate hic ordo inversus est, primum vult nos infatuare Deus in nobis, priusquam erudiat ad salutem. Deinde pro specimine sapientiae suae simulacrum quoddam stutitiae nobis offert. Hanc inversionem promerita est hominum ingratitudo. Sapientiam Dei appellat totius mundi opificium, quod illustre specimen est ac luculenta demonstratio sapientiae eius. Deus ergo in creaturis praeclarum admirabilis suae sapientiae speculum nobis prefert, ut quicunque mundum et reliqua Dei opera intuetur, necesse habeat, si vel scintillam unam sani iudicii habet, in eius admirationem prorumpere. Si ab operum Dei intuitu homines ad veram eius notitiam dirigentur, sapienter Deum cognoscerent, vel naturali et proprio sapiendi modo: sed quid toti mundo nihil ad eruditionem profuit, quod Deus sapientiam suam exseruerat in creaturis: alia via deinde aggressus est ad homines docendos. Sic vitio nostro imputandum est, quod salvificam Dei notitiam non ante consequimur quam proprio sensu exinaniti. |338| [Concessio est, quod evangelium stultitiam praedicationis vocat, quae in speciem talis censetur istis :TD@F`n@4H, qui falsa confidentia ebrii nihil verentur sacrosanctam Dei veritatem insipidae suae censurae subiicere.] c hier volgt dan A en B. Daarna onmiddellijk daarop: Nam utcunque Deus palam appareat, non alio tamen quam fidei oculo ipsum possumus adspicere: nisi quod tenuem divinitatis gustum concipimus, qui nos inexcusabiles reddat. Quod ergo hic Paulus Deum ex creaturis cognosci negat, intellige non apprehendi puram eius notitiam. Nam ut tollatur omnibus ignorantiae praetextus, eatenus in schola naturae universali proficiunt homines, ut sensu aliquo divinitatis tangantur: sed qualis sit Deus ignorant, imo mox evanescunt in | suis cognitionibus: ita lux in tenebris lucet. Sequitur ergo, non ita mera ignorantia errare homines quin et contemptus, et negligentiae, et ingratitudinis sint rei. 49,336 (comm. op 1Cor 2:5) Tantam enim eius (fidei, K.S.) certitudinem esse oportet, quae ne omnibus quidem inferorum machinis impetita concidat, sed constanter duret ac sustineat omnes insultus. Hoc fieri nequit, nisi certo persuasi simus, Deum nobis loquutum esse, non hominibus esse figmentum quod credidimus. Quamquam autem proprie in solo Dei verbo fidem oportet fundari, non tamen absurde secunda haec fultura adiungitur, ut ab effectu virtutis agnoscant fideles profectum esse a Deo verbum quod audiunt. |336| 49,337 (comm. op 1C 2:7 sap. D. in mysterio quam praefinivit Deus) Quia dixerat Paulus evangelium rem esse arcanam, periculum erat ne hoc auditu fideles, difficultate territi, refugerent ac desponderent animos. Ergo occurrit huic periculo, ac pronuntiat destinatum nihilominus esse nobis, ut eo fruamur. Ne quis, inquam, latentem sapientiam nihil ad se pertinere ducat: aut etiam nefas esse putet, in eam intendere oculos, quia non sit humano captui exposita: communicatam nobis aeterno Dei consilio esse docet. 49,341 op 1C 2:10 Spiritus enim omnia scrutatur. Hoc ad piorum consolationem additum est quo tutius in revelatione, quam habent a Dei spiritu, acquiescant. Ac si diceret: Sufficiat nobis spiritum Dei habere testem; nihil enim tam profundum est in Deo, quo non penetret. Nam id significat hic scrutari. Profunditates intellige non arcana iudicia, quorum prohibetur nobis inquisitio, sed totam salutis doctrina, quae frustra scripturis esset prodita, nisi mentes nostras Deus ad eam suo spiritu attolleret 49,340/1 op 1C 2:10 Nobis Deus revelavit. Postquam conclusit (Paulus) universos homines sub caecitate, et humanae menti hoc ademit ne posset ad Deum proprio marte conscendere: nunc ostendit qualiter ab hac caecitate eximantur fideles: nempe quia Dominus peculiari spiritus illuminatione ipsos dignatur. |334| 49,342 op 1C 2:12 nos autem non spiritum mundi Locus plus satis perspicuus ad refellendum illud diabolicum sophistarum dogma de perpetua fidelium haesitatione . . . . 49,343 op 1C 2:13 Sermones eruditos humanae sapientiae vocat (Paulus, K.S.) qui humanam eruditionem sapiant sintque expoliti ad rhetorum normam, vel referti philosophicis ampullis, ita ut in sui admirationem rapiant auditores. Sermones autem doctos spiritus, quid ad suicerum simplicemque stilum et maiestate spiritus dignum magis sint compositi quam ad vanam ostentationem. :.37,12 niets <.40,398 niets >.48,1.111 niets gevonden g.47,226 (Ev.i doctr. non nisi iprobis obscura) Ipsos evangelista non credidisse refert: si ratio quaeritur, non dubium est quin voluntaria fuerit eorum caecitas. Quid enim obstat, quominus lucullantum Dei opus suis subiectum non videant: imo quod plus quam convecti non tamen credant quod iam habent ccompertum, nisi quid interios cordos malitia clausos tenet eorum oculos? Idem in evangelii quoque doctrina impleri Paulus docet: velatam enim vel obscuram esse negat nisi reprobis, quorum mentes excaecavit Deus huius saeculi. ..52,124 Ev.i doctrina omnibus piis familiaris esse debet Sermo Christi inhabitet. Vult doctrinam evangelii illis esse familiarem. Unde licet colligere quo spiritu hodie agantur qui atrociter illam populo christiano interdicunt, ac tumultuose clamitant, nullam pestem magis cavendam esse quam scripturae lectionem plebi vulgari. Nam certe Paulus hic ordinum omnium viros ac mulieres alloquitur. Nec tantum vult eos tenuem duntaxat gustam capere sermonis Christi, sed iubet ut in ipsis habitet: hoc est fixam sedem habeat, idque largitur, quo magis in dies proficere studeant, ac crescere. |330| (.49,205 op Rom. 10:15 Tantum hoc tenere sufficiat, non fortuito pluere evangelium ex nubibus, sed per manus hominum afferri quo divinitus missum est. j.55,144/5 Deus quomodo cognoscatur? Quorsum enim ratione ac intellectu praediti sunt homines, nisi ut creatorem suum agnoscant? Atqui sola fide percipimus mundum esse a Deo creatum. Ergo nihil mirum si fides in patribus | emineat prae aliis virtutibus. dCalvijn over de waarde van de wetenschap (t gaat niet aan de wijsheid der wereld (en die als ijdel wordt voorgesteld) zoomaar te identificeeren met de wijsheid (zooals b.v. Nygren, Nietzsche, citaat 187) Sive scientia destruetur. Iam patet sensus verborum: sed hinc exoritur non parva quaestio: an qui in hoc mundo excelluerunt, aut doctrina, aut aliis donis, pares erunt idiotis in regno Dei. Primum velim pios lectores admonitos, ne in istarum rerum investigatione plus iusto se torqueant. Viam potius quaerant, qua pervenitur in regnum Dei, quam sciscitentur quae futura sit illis contitio: nam et Dominus nos a tali curiositat tacendo revocavit. Nunc ad quaestionem respondeo, quantum datur coniicere, et partim etiam collegere ex hoc loco possim: quum doctrina, linguarum cognitio | et similes gratiae huius vitae necessitati serviant, mihi non videri tunc residuas fore: sed nihil tamen iacturae facient docti, earum interitu, quia fructum ipsarum percipient, qui longe est praeferendus. De door Nygren (zie citaat 187) beweerde tegenstelling tusschen Aristotels en Paulus is niet juist gesteld. Want hij vergeet, dat Paulus in 1 Cor 1:25 spreekt v. sapientia secundum carnem!!! 6"J FVD6" (?) Nam stultita Dei. Ubi sic nobiscum agit Deus ut videatur ineptire, quia sapientiam suam non profert, quod tamen videtur stultitia, omnem hominum solertiam sapientia superat. Et ubi Deus virtutem suam occultando |330| infirmiter agere videtur, robustior est tamen illa quae putatur imbecillitas quavis hominum virtute. Semper autem in his verbis notanda est, quam nuper attigi, concessio. Nemini enim obscurum est, quam improprie vel stutitia vel infirmitas Deo ascribatur: sed necesse fuit talibus ironiis insanam carnis arrogantiam refutare, quae Deum omni sua gloria spoliare non dubitat. Electionem pauperum et stultorum et ignobilium intelligit, quod Deus eos magnis, et sapientibus, et nobilibus praetulerit. Non enim satis |333| hoc erat ad retundendam carnis arrogantiam, si omnes Deus aequasset: itaque qui videbantur excellere, eos posthabuit, ut vere in ordinem ipsos redigeret. Porro insulsus fuerit, qui inde colliget, sic prostratam esse a Deo carnis gloriam, ut praeclusa sit spes salutis magnis et nobilibus. Sunt quidam inepti homines, qui hoc praetextu non tantum insultant magnis, quasi a Deo sint abiecti: sed eos quoque prae se despiciunt. Sed meminerimus hoc Corinthiis esse dictum, qui, quum in mundo non adeo eminerent, nihilominus etiam sine occasine superbiebant. Deus ergo fortes et prudentes et magnos pudefaciendo, non extollit ad superbiam infirmos et idiotas et abiectos homines: sed omnes simul ad unum humiliat. Proinde qui coram mundo sunt despicabiles, ita secum reputent: quantum a nobis modestiae requiritur, quum ne iis quidem, qui gloriosi sunt coram mundo, quicquam reliquum fiat? si solis fulgor obruitur, quid stellis fiet? si stellarum lumen exstinguitur, quid fiet rebus obscuris? . . . . | Caeterum hic non dicit Paulus, nullos esse nobiles aut potentes a Deo vocatos, sed paucos. Finem indicat, ut Dominus contemptibiles magnis praeferedo gloriam carnis deiiceret. Sed idem Deus per os Davidis Reges hortatur ad Christum osculandum (Psal. 2, 12): per os quoque Pauli pronuntiat (1. Tim. 2, 4), se velle omnes salvos fieri, et Christum suum omnibus tam parvis quam magnis, tam regibus quam hominibus privatis esse expositum. Huius rei documentum ipse exhibuit: vocantur ad Christum primo loco pastores, sequuntur tamen postea philosophi, piscatores indocti et contempti summum honoris gradum occupant, sed in eorum scholam deinde recipiuntur reges, eorumque consiliarii, senatores, rhetores.
(Mysteria Dei omnia carni sunt paradoxa) Quod si iniustitia. Quamquam extra causam principalem est digressio: necesse tamen apostolo fuit eam interserere: ne malignis ansam maledicendi, quam ultro sciebat ab illis captari, praebuisse ipse videretur. Nam quum imminerent ad omnem occasionem diffamandi |314| evangelii, habebant in Davidis testimonio quod arriperent ad struendam calumniam: Si nihil aliud quaerit Deus quam ab hominibus glorificari: cur in eos animadvertit ubi delinquunt, quum delinquendo eum glorificent? Iniuste certe offenditur, si causam irascendi ex eo accipit quod glorificatur. Nec vero dubium est quin vulgaris et passim trita fuerit haec calumnia, ut mox iterum dicetur. Ergo Paulo non licuit eam dissimulanter transire. At vero ne quis existimet sui animi conceptionem ipsum hic efferre, praefatur se suscipere impiorum personam. Quamquam uno verbo graviter humanam rationem perstringit, cuius proprium esse insinuat, Dei sapientiae semper obgannire. Non enim ait secundum impios, sed secundum hominem. Atque ita sane est, quam omnia Dei mysteria carni | sint paradoxa: tantum habet audaciae ut contra insurgere non dubitet: et quae non assequitur, petulanter insectari. Quo admonemur, si velimus eorum fieri capaces, dandam in primis esse operam ut proprio sensu vacui, nos in obedientiam verbi totos tradamus et addicamus. Irae vocabulum, quod pro iudicio usurpatur, hic transfertur ad poenam: ac si dixisset: An iniustus est Deus qui scelera ulciscitur, quae iustitiam eius illustrant? Onmiddellijk daarna volgt dit: 6. Ne ita sit. In compescenda blasphemia |312| non respondet directe ad obiectionem, sed ab eius detestatione primum incipit: ne videatur Christiana religio tantas secum absurditates trahere. 49, 350 Komm. op Matth. 12:48 (quae est mater mea) Ideo Paulus (2 Cor. 5, 16) Christum vere cognosci negat secundum carnem, quia potius consideranda sit illa mundi reparatio, quae longe supra humanam virtutem eminet, dum nos Spiritu suo ad imaginem Dei reformat. Quare summa huc tendit, ut Christum discamus fidei oculis inspicere: deinde sciamus, ut quisque spiritu regenitus totum se Deo in veram iustitiam addicit, ita Christo maxime coniunctum esse, adeoque unum cum ipso effici. (Mysteria Dei non nisi electis pateficunt) Testatur Christus, se idea data opera obscurius loquutum esse, ut multis aenigmaticus esset sermo, ac solum aures confuso et ambiguo sonitu feriret. Si quis contra obiiciat illud Iesaiae (45, 19), Non in abscondito loquutus sum, nec in angulo tenebroso: |310| non frustra dixi semini Jacob, Quaerite me: item Legis eloquia, quae celebrat David (Psal. 119, 105), lucernam esse pedibus, et sapientiam dare parvulis, solutio in promptu est, verbum Dei suo natura lucidum semper esse, sed eius lucem hominum tenebris suffocari. Etsi enim lex quasi velo quodam obducta fuit, in ea nihilominus manifesta fuit Dei veritas, nisi multorum caeci fuissent oculi. De evangelio vere testatur Paulus, non esse velatum nisi reprobis et exitio devotis, quorum mentes excaecavit Satan (2 Cor. 4, 4). Deinde sciendum | est, vim illuminandi cuius meminit David, et familiarem docendi modum quem praedicat Iesaias, proprie ad electum populum referri. Hoc tamen semper fixum manet, non esse obscurum Dei verbum, nisi quatenus ipsum mundu sua caecitate obtenebrat: interim nihilominus mysteria sua Dominus continet, ut minime ad reprobos perveniat eorum sensus. Ac duobus quidem modis privat eos doctrinae suae luce: nam interdum sub aenigmatibus et figuris mentem suam palam explicans, hebetat illorum sensus et stupore percutit, ut in plena luce caecutiant. Huc spectant illae horribiles minae apud Iesaiam, ubi denuntiat se barbarum fore populo, qui peregrina et incognita lingua loquetur: visiones propheticas doctis fore librum clausum et obsignatum, in quo legere nequeant: ubi autem apertus fuerit liber, omnes fore idiotas, qui attonit haerebunt nescientes legere (Ies. 28, 11 et 29, 11). . . . . Certos quidem et selectos esse homines Christus pronuntiat, quos peculiater Deus hoc honore dignatur, ut sua illis arcana patefaciat, reliquo autem hac gratiae privati. Huius discriminis non alia reperietur causa, nisi quod ad se vocat Deus quod gratuito elegit. |308| 45,359/360 (Komm. op Mt. 13:13 Propterea per parabolas loquor illis) Obscure se turbae loqui dicit (Christus), quia verae lucis particeps non est. Neque tamen, quum pronuntiat caecis obtendi velum, ut in suis tenebris maneant, huius rei culpam illis adscribit, sed gratiam apostolis factam inde magis commendat, quod non omnibus peraeque | sit communis. Causam ergo non assignat extra arcanum Dei consilium, cuius tametsi nobis abscondita est ratio illi tamen constat, ut mox plenius videbimus. Quamvis autem parabolae alium usum habeant, quam ut aenigmatice contineant, quae dilucide non vult Deus patefieri, diximus tamen, sic propositam fuisse a Christo parabolam, de qua nunc agitur, ut propter allegoriae contextum fuerit quasi dubium aenigma. 45,360/1 Paulus . . . . eos (sc. Iudaeos, K.S.) ideo excaecari dicit evangelii luce, quia adversus Deum amarulenti sint ac rebelles. Ita propinquam causam designat, quae patebat in ipsis hominibus. . . . . (vervolgens over de uitverkieizng en het niet-voldoende zijn als ratio daarvan) . . . . (fateor) . . . . omnes . . . reprobos luce vitae privari, sive illis Deus verbum suum subducat, sive obstructos teneat ipsorum oculos ac aures, ne audiant et videant. Calvijn wil evenwel | notare . . . . doctrinam non esse proprie neque per se, nec sua natura causam caecitatis, sed per accidens. |306| 42,488/9 (Mysteria Dei reverenter suspicienda) Quomodo fieri potest ut Deus evexerit Jarobeam in regnum, et interea suo decreto praefecerit Davidem non tantum omnibus filiis Abrahae, sed etiam gentibus, propter spem venturi Christi scilicet? Videtur hic Deus secum pugnare. Minime: nam quum praefecit electo populo Davidem, haec fuit legitima ordinatio, quum autem erexit Jarobeam in regnum, hoc fuit extraordinarium iudicium: ita in Deo nulla repugnantia est. . . . . Haec omnia vera sunt: nempe quod Deus arcano suo consilio hoc negotium direxit, et tamen nihil habeat commune cum populi vitio. Ita discamus admirari sobrie arcana Dei iudicia, neque imitemur impuros istos canes, ui obganniunt, quia non possunt agnoscere quomodo Deus sit utatur etiam improbis hominibus, et quomodo quae male et perperam ab hominibus fiunt, dirigat in optimum finem: quia hic non percipiunt, concludunt si Dominus omnia gubernet esse causam peccati. Atqui scriptura, ut videmus, quum loquitur de ira et furore Dei, | commendat simul nobis rectitudinem in omnibus eius iudiciis: et distinguit inter Deum et ipsos homines, quemadmodum longa est distantia: quia Deus dum convertit perversa hominum studia in suum finem, iust est iudex. Atqui causa |304| non semper nobis apparet: nostrum tamen est reverenter et sobriis animis suspicere et adorare mysteria quae captum nostrum superant. 41,201 (Cogitationes hominum omnes Deo inimicae) Deus . . . . non ideo terret suos, quoniam ipsam oblectet nostra perturbatio, sed quoniam id nobis utile est, quia scilicet nunquam errimus idonei ad discendum, nisi carne nostra prorsus subacta. Hoc autem necesse est fieri violento modo, propter pervicaciam nobis ingenitam. Haec igitur ratio est cur oportuerit prophetam reddi quasi exanimem. Discamus autem haec in nos transferre, non quidem ut quoties nos Deus compellat evanescat vigor noster, aut mutetur species, sed tamen ut concidat omnis repugnantia, ut omnis superbia et altitudo prosternatur coram Deo: denique quantum ad nos et ingenium carnale spectat, ut redigamur in nihilum, quia nunquam reperientur in nobis vera docilitas, donec nimiles scimus moriticis quantum attinet ad omnes nostros seursus. Nam semper tenendum est illud, omnes cogitationes nostra esse inimicas Deo. |302| 47,150/1 (Cogitio Dei extra Christum quae?) . . . utrumque coniungi debet, nullam haberi posse Christi notitiam, donec pater illuminet suo spiritu qui natura caeci sunt, et tamen frustra quaeri Deum nisi praeeunte Christo, | quoniam altior est Dei maiestas, quam ut ad eum hominum sensus pertingant. Imo exitialis erit abyssus quae putabitur esse Dei cognitio extra Christum. Quum patrem sibi soli cognitum esse dicit, significat hoc officium in se proprie competere, ut hominibus eum manifestet qui alioqui est absconditus. 47,151 (Komm. op Joh. 6:47 Qui credit in me, habet vitam aeternam) Docemur . . . . his verbis tunc innotescere nobis Deum, quum in Christum credimus. Deum enim invisibilem tunc cernere quasi in speculo vel in viva et expressa imagine incipimus. Ergo maledictum sit quidquid de Deo nobis proponitur nisi dirigat in Christum. 47,70 (Komm. op Joh. 3:27 Non potest homo accipere quidquam nisi datum illi fuerit e coelo) Merito . . . . pronuntiare Joannes potuit, frustra consumi operam docendis hominibus, quia surdi sunt et stupidi, donec mente renovati fuerint. 47,72 (Calvijn gaat zelfs zoover i/d erk. v/d [??] dat hij zich verleiden laat tot de (o.i. bedenkelijke!) exegese van Joh. 3:31: qui e supernis venit super omnes est:) Christum dicit e supernis venisse, non tantum quatenus Deus est, sed quia |300| in eo nihil nisi coeleste ac maiestatis cernitur. 47,72/3 (komm. op denzelfden tekst nog) Hoc itaque solius Christi proprium esse asserit, ut e sublimi loquatur, quia e coelo descendit. Sed quaeri potest, annon e coelo quoque profectus sit Ioannes quantum ad vocationem et munus, ideoque audiendus fuerit Dominus per os ipsius loquens. Videtur enim coelesti quam tradit doctrina esse iniurius. Respondeo non simpliciter hoc esse dictum, sed comparative. Si seorsum considerantur ministri, tanquam e coelo cum summa autoriate loquuntur, quod a Deo mandatum est, simul autem atque incipiunt opponi Christo, nullos esse amplius oportet. Sic apostolus ad Hebr. 12, 25 legem cum evangelio committens, Quum impune, ait, non cesserit iis qui loquentem in terra aspernati sunt, videte ne eum aspernemini qui e coelis est. Vult ergo agnosci in suis ministris | Christus, sed ita ut solus maneat Dominus, illi autem contenti sint ordine servorum: praesertim ubi ad comparationem venitur, ita vult discerni ut solus emineat. 47,73 (komm. op Joh. 3:32: Et quod vidit et audivit, hoc testatur) Et quod vidit et audivit. Pergit in suo officio Ioannes. Nam ut Christo paret discipulos, eius doctrinam a certitudine commendat, Quod nihil proferat nisi quod a patre suo accepit. Visus et auditus dubiae opinioni, vanis rumoribus, et figmentis quibuslibet opponuntur. Significat enim nihil eum tradere nisi probe cognitum. Sed dicet quispiam, parum fidei mereri qui |298| nihil praeter auditum habet. Respondeo, hoc verbo notari Christum a patre edoctum esse, ut nihil nisi divinum afferat utpote sibi divinitus revelatum. Id autem in totam Christi personam competit, quatenus a patre missus est in mundum legatus et interpres. 47,73 (op Joh. 3:33) Habent (pii, K.S.) etiam in quo secure acquiescere liceat, quum sciunt, evangelio credere nihil esse aliud quam Dei oraculis subscribere. Interea colligimus hoc esse fidei proprium, ut in Deum recumbat et stabilita sit in eius verbo. Nulla enim subscriptio esse potest nisi priores partes Deus loquendo occupaverit. Qua doctrina non tantum ab omnibus humanis figmentis discernitur fides, sed etiam ab opinione dubia et suspensa. Necesse enim est, ut Dei veritati quae omni dubitatione exempta est respondeat. Ergo sicut mentiri non potest Deus, ita fidem vacillare absurdum est. Hoc praesidio muniti, quibuscunque machinis nos turbare ac concutere Satan conetur, perpetuo stabimus victores. 47,74 (komm. op Joh. 3:34) ostendit . . . . vere nobis esse cum Deo negotium, quum Christi doctrinam recipimus, quia non aliunde profectus sit Christus quam a patre coelesti. |296|
47,295 Omnibus tamen sollicite ambulandum est, quia lucis contemptum tenebrae sequuntur. Quae et causa est cur tam densa nox et caliginosa antehac pluribus saeculis mundo incabuerit, quod pauci dignati sunt ad evelesti sapientiae fulgorem incedere. Nobis enim illucet Christus per evangelium, ut quam monstrat salutis viam sequamur. Ergo qui Dei gratia non utuntur, oblatum lumen quantum in se est exstinguunt. [...] f |296| 28,542/3 Calvijn over Dt. 29:29 Les secrets sont au Seigneur nostre Dieu, les choses patentes sont à nous et à nos enfans pour iamais, afin que nous facions ce qui est escrit en ce livre Ce passage a esté prins en diverses sortes. Aucuns exposent que les secrets de nostre Dieu nous sont revelez, et à nos enfans: et cest une doctrine bien utile: car il est dit, que la Loy contient des merveilles qui sont incomprehensibles aus hommes, iargues à ce quil leur ait ouvert les yeux. . . . . Et en somme, nous ne comprendrons iamais de nostre sens naturel ce qui nous est monstré par la parolle de Dieu, cela surmonte tout ce qui est en lhomme. . . . . Ce propos donc seroit bien convenible, de dire: Que les secrets de nostre Dieu nous sont auiourdhuy revelez, afin que le peuple fust tant plus esmeu pour estre attentif à la Loy, sachant que Dieu usoit dune bonté speciale envers ceux ausquels il se declaroit si privement, comme desia nous lavons veu au 4. chap. mais combien que ceste doctrine-la soit bien bonne et utile, si est-ce quelle est un peu contrainte, à cause des mots: car il y a: les secrets sont à nostre Dieu: il y a puis apres une lettre, qui aut autant comme ce que nous disons en nostre lange: Et les choses patentes sont à nous et à nos enfans. Il y a donc ici une distinction que fait Moyse, comme aussi il a esté prins par les Iuifs qui se sont arrestez à la lettre, et qui ont bien fait en cela: car il nous faut soigneusement regarder à la lettre, pour avoir lintelligence de quelque passage: mais pource quils nont point cogneu le vray |292| sens qui est en ceste lettre, ils ont forgé un qui est estrange du tout, et ont esté trop abrutis, quand ils nont point voulu regarder du sens naturel de Moyse. Ils disent en somme: Les idolatries secrettes sont à Dieu, et les idolatries notables sont à nous et à nos enfans, cest assavoir pour les punir. Or cela est bien vray, que Dieu punira les fautes secrettes, comme il se reserve beaucoup de pechez: nous voyons que les idolatries tirent la langue, et se mocquant apres sestre desbordez à tout mal, car leur iniquité nest point meurie: cependant Dieu ordonne que quelque crime viendra à notice, quon en fera bonne punition, que ceux qui le verront, | seront contraints de dire, que cest à bon droict. Or cela est bien vray. Mais Moyse na point pretendu à cela: car se seroit une chose trop maigre quant à ce passage. Voila donc en somme ce quil veut dire: Dieu a ses secrets pour soy, et il nous a revelé à nous et à nos enfans sa Loy, qui est une chose patente: comme sil disont, que nous devons distinguer entre ce qui est contenu en lEscriture saincte, et ce que Dieu nous a caché, et dont nous navons nulle doctrine ni tesmoignage: il fout distinguer entre ces deux choses-la. Vray est (comme iay dit) que toute la doctrine de lEscriture saincte surmonte nostre capacité, quelle seroit trop houte pour nous, nestoit que Dieu illuminast nos esprits: mais quoy quil en soit, si est-ce quand Dieu nous la declare, il la nomme chose patente. Et pourquoy? car il veut quon sapplique à cela. Et puis il adiouste la promesse, quon ne sera point frustré, comme il la dit |290| par son Prophete Isaie: ce nest point en vain que iay dit: Cerchez moi: comme sil disoit, que tous ceux qui demanderont destre instruits en la parolle de Dieu, quils cognoistront en icelle sa volonté et ne permettra point quils errent ne quils soyent seduits. Voila donc comme tout ce que Die a revelé aux hommes, est appelé chose patente. Et pourquoy? car ce nest point une doctrine mise en cachette: mais cest une chose qui doit estre cogneue à tous. Or maintenant sachons à quoy Moyse a pretendu. Sous ombre que nous ne devons point nous enguerir par trop grande curiosité des secrets de Dieu le monde sabbrutit, et est on bien aisé davoir quelque excuse dignorance: les idolatres ont bien seu dire, voire les plus idiots: Mitte arcana Dei. Et pourquoy? afin de ne senguerir de rien. O voila, il ne faut point savoir trop. Voire, mais quest-ce à dire cela? car ce que nostre Seigneur nous a revelé par sa parolle, cest bien raison quil soit cogneu, que nous luy prestions laureille, et que nous soyons diligens à là appliquer nostre estude: si nous passons nostre mesure en nous enguerant plus quil ne nous est licite, nous entrons en un labyrinthe alors. Nous voyons donc maintenant ce qui Moyse a ici voulu dire, cest que le peuple ne se pardonnast plus son ignorance, comme les hommes ont accoustumé de faire: mes amis (dit-il) advisez bien à vous, les secrets sont à nostre Dieu, il sest reservé ce quil nous veut estre incogneu: mais cependant les choeses patentes il nous les a communiques à nous et à nos enfans à iamais, afin que nous facions ce qui est escrit en ce livre. |288| 28,544/5 (komm. op denzelfden tekst) . . . Notons bien, que nuls ne seront exemptes de leur ignorance, cest à dire, quils nauront nulle excuse quand ils nauront daigné escouter Dieu, lequel parloit à eux. Et pourquoy? Sils disent: Ce sont choses secrettes: et Dieu ne les a-il point publiees? Voire. mais cele surmonte nostre capacité: demandons lEsprit dintelligence, et il nous sera donné. Mais quoy quil en soit ne disons point: Ie ne suis point clerc, ie nay oint esté à lescholle: car voice le Loy qui se propose à tous, et à grands et à petits: Dieu veut que nous en soyons tout enseignez. Ce sont donc choses patentes, et qui nous doivent estre cogneues à nous, et à nos enfans . . . . Ainsi donc soyons diligens, en telle sorte que nous ne presumions point de passer nos bornes quand nous voudrons estre ensceignez en lescholle de Dieu. Voila pour un item. Or cependant Die se reserve ses secrets, desquels il nous faut abstenir en toute modestie, et sy a submettre. Ne faisons point donc comme beaucoup desprits fantastiques, qui voudroyent savoir ceci et cela dont nous navons nulle revelation en lEscriture saincte. Tenons-nous coys quand Dieu na point parlé dune chose incogneue, et qui nest point contenue en lEscriture saincte: car cest la plus grande sagesse qui puissent avoir les hommes, que de ne s’enquerir sinon de ce que Dieu leur a revelé, et de se contenter simplement de ce qu’ils pourroyent comprendre. Ceux-la (di-ie) qui se tiendront ainsi en leur mensure, sont sages par despis tous ceux qui font semblant de savoir et cognoistre tout, et de ne rien ignorer. Et ainsi maintenant nous voyons quil y a un passage excellent, en ce que |286| les choses qui sont contenues en lEscriture saincte sont appellees patentes. Et dautre costé que nous sommes retenus en sobrieté et attrempance, afin que si nos esprits sont agitez de convoitise, que nous les retenions, voire comme captifs, ne nous enguerons point des secrets de Dieu plus quil nous est licite. Or on pourroit descluire cest argument plus au long: mais ce seroit une chose infinie. Il suffira donc davoir cela en bref sommaire, cest que cependant que nous demanderons destre enseignez en la parolle de Dieu, nous ne pourrons faillir. Mais ceci reste quand nous voulons entreprendre plus que nous ne pourrons, nous voila esgarez, nous usurpons ce que Dieu sest reservé: les secrets sont à luy. Et mesmes prenons un excemple (pour conclusion) de ce qui nous est plus propre pour ceci: voila un secret admirable de Dieu, et qui | surmonte tous les autres, de dire, que Dieu choisit des hommes comme bon luy semble, que devant quil ait creé le monde, il a determiné en son conseil eternel ce quil veut faire: quil choisit et eslit les uns à soy, que les autres il reprouve: et bien cela nous est declaré en lEscriture saincte, il nous le faut scevoir: et si ces chiens mastins abbayent contre nous, comme nous voyons que ces canailles murmurent contre ceste doctrine, voir en blasphement: O comment voila une doctrine trop obscure, nous ne la comprenons pas: et bien, si elle vous est estrange, ce nest pas à dire pourtant quelle nait lieu, mais quoy quil en soit, voila Dieu qui a parlé, il nous faut tenir à son dire. Or si maintenant nous voulons savoir pourquoy, comme ces belistres ici à tout propos se despittent contre Dieu: O |284| voila, ie veux savoir quelle raison il y a, ou Dieu sera iniuste. Et miserable creature, où est-ce que tu te precipites? Dieu declaire quil nous faut acquiescer à sa saincte volonté, quil ne nous est point permis denguerir plus outre, sinon que nous confessions quil est iuste en tout ce quil fait, quil l&3146;a compassé à la iuste mesure et balance: que rien ne procede de luy, que tout ne soit disposé en sagesse et equité infinie. Quand donc nous avons cela, il hous faut retenir, il faut que nous soyons sobres. Ainsi donc par cest exemple nous voyons comme les hommes se doyvent gouverner, et quel moyen ils doivent tenir: ce nest pas destre bebetez commes les Papistes: mais que nous sachons ce que Dieu nous a revelé, et puis apres que nous gardions bien aussi, sous ombre que Dieu nous revele ses secrets, que nous ne voltigions point en lair, demandant de savoir ceci et cela, et nous adonnant à questions frivoles: mais cerchons seulement ce que Dieu veut qui nous soit cogneu, et ignorons tout le reste: mesmes de nostre bon gré que nous soyons ignorans, sachant que cest nostre vraye sagesse, de nestre enseignez sinon en son eschole.
|285| 32,192 (komm. op ps. 115:17) Concludit tandem propheta, nisi Deus ecclesiam conservet, inversum iri totum naturae ordinem: quia irrita erit mundi creatio, nisi sit aliquis populus qui Deum invocet. Inde colligit, reiquias aliquos semper fore superstites, nec solum promittit incolumen fore ecclesiam, sed qui in hunc modum servati fuerint, eos ad gratitudinem hortatur. . . . . Nec vero de unius tantum saeculi hominibus habetur sermo, sed de toto ecclesiae corpore, quod idea propagat Deus per continuas actatumi series, ut testes semper ac praecones habeat suae institutiae, bonitatis ac misericordiae. |282| 45,547 Si quis exacte singulas huius parabolae (Mt. 20:1s) partes discutere velit, inepta erit eius curiositas. Nihil ergo amplius quaerendum, quam quod tradere Christi consilium fuit. |282| 48,608 |282| 51,291 |283| 52,86 qui subtilius philosophantur in his vocabulis (engelen etc.) . . . . fruantur suis deliciis, sed a Pauli mente certe procul discedunt. |282| 52,166 ansam curiositate multorum praecidi oportuit |283| 52,191 cenalis vero futurus sit ignis ille (sc. v 2 Thess. 2:8), et ex qua materia: disputandum reliquo hominibus stulte curiosis. |283| 52,406 ne praeter modum simus curiosi . . . . |282| 53,566 St. Paul note ceste folle curiosité, et sen moque . . . . tous ceux qui saddonnent à vaines curiositez, ne sçavent rien |282| 53,569 God straft les curieux qui ne se contesten pas destre conduits en bonne simplicité. Hij straft ze met donkerheid. |283| 55,324 staat in Ja en Neen Concedit illis iudicium, quo verum a falso discernant. Neque enim dialectia est ista propositio, mendacium . . . etc. |283| 38,693 tegen Anabaptisten, van wie sommigen reiecerunt omnem doctrinam (m/e beroep nl. op Jer. 31:34) ook tegen enthusiasme, qui excludat usum doctrinae. |281| 55,406 Ergo ne in paralogismum incidamus, qui sophistas fefellit, notanda est haec amphibologia: Iustificandi verbum, Paulo esse gratuitam iustitiae imputationem apud Dei tribunal: Jacobo autem esse demonstrationem iustitiae ab effectis, idque apud homines: quemadmodum ex superioribus verbis colligere licet: Ostende mihi fidem tuam, etc. Hic sensu fatemur sine controversia iustificari hominem operibus. . . . . Quod ex his verbis sophistae perfidam suam distinctionem fidei formatae et informis eliciunt, longa refutatione non indiget. |281| 25,642 menschelijke rechtspraak: un iuge doit penser que Dieu la constitué au lieu où il est, non point seulement en qualite du simple creature: car celuy qui tient en iustice, est au siege de Dieu, et est comme son lieutenant. |277| 38,76 Praelectiones in Jer. X 12,13: Quanquam vero nomen [??] accipitur pro orbe terrarum, potest tamen latius patere. Nec dubio quin saltem comprehendit propheta etiam mare. Et scimus non ita subtiliter loquutum fuisse spiritum in lege et prophetis, quoniam stylum formavit ad communem vulgi captum. |276| 28,617 (Sermon sur le Deut. XXXI) Car nous voyons lastuce de Satan, et comme il a tasché de priver la plus grande partie du monde dun tel bien, sous ombre que ce nest pas une chose vulgaire que la parolle de Dieu: quelle est trop haute, et trop profonde, quelle est trop obscure: qui plus est on a eu ceste opinion, quil ne falloit point sy fourrer, car cest un labyrinthe où on se trouvera confus, on ny pourra pas [??]. de Barthsche theologie: Satan |276| 29,89 God verblijft i/h Woord bij de menschen avec son image vive qui est sa parolle. |274| 36,130/1 Jesaja: schrik b/d roeping. Jes. 6 (Vae mihi quia). Nunc refert propheta quam efficaciter factus fuerit illa visione: adeo scilicet perterritum fuisse Dei aspectu ut exitium sibi instare existimaret. Rationem addit cur actum de se putet: Quoniam, inquit, pollutus sum labiis. . . . . | significat ergo se ita fuisse expavefactum ut similis fuerit mostuo. Neque id certe mirum est. Totum enim hominem, quod attinet ad carnem, in nihilum redigi oportet, ut renovetur secundum Deum. Unde enim fit ut homines vivant, id est putent sese vivere, et inflati sint vana prudentiae aut potentiae fiducia, nisi quod Deum ignorant? Itaque priusquam sese nobis patefaciat, non cogitamus nos esse homines, imo nos putamus esse deos: ubi autem apparuit Dominus, tunc incipimus sentire et experiri quales simus. Inde vera humilitas: quae in eo consistit ut homo nihil amplius sibi arroget, totusque a Deo pendeat. Proinde |272| hic locus et similes diligenter in hoc argumentum observandi sunt. Fuit autem usitatum piis patribus, quoties viderent Deum, in istas voces prosilire: Perii, actum est de me. Vita igitur nostra, pruisquam serio accedant ad Deum mentes nostrae, inane figmentum est: versamur in tenebris, in quibus verum a falso secernere difficile est. Ubi autem prodimus in lucem, facile est discrimen adhibere. Ita quum Deus ad nos accedit, secum lucem affert: ut inanitatem nostram cernemus, quam prius falsa opinione imbuti non poteramus perspicere. (Viderunt oculi mei). An vero Dei visio mortem infert hominibus? videtur enim absurdum ut Dei intuitus vel propinquitas vitam auferat, cuius ipse fons et autor est. Respondeo id fieri per accidens: quomodo id ex nostro visio, non ex Dei natura accidit. Mors enim est in nobis: eam non perspicimus, nisi cum vita Dei conferatur: idque haud dubie intelligit propheta. Nec enim simpliciter se mortuum dicit: sed rationem addit, Quia pollutus est labiis. 36,126 (Hoe kon Jesaja God zien?) Sed tenendum est, quoties se patribus spectandum praebuit Deus, nunquam apparuisse qualis est, sed qualis hominum sensu capi poterat. Neque enim absurdum est, quia humi reptant quodammodo homines, vel saltem longe infra coelos subsidiunt, Deum ad ipsos descendere, ut in speculo quodam gloriae suae radios emittat. Talis igitur forma Isaiae proposita fuit, qua inaestimabilem Dei maiestatem pro suo captu gustaret. . . . . (De kleeden v. God i/h visioen): species ista minime fallax Dei praesentis symbolum fuit. |270| 36,59 (Visiones doctrinam confirmant) (Verbum quod vidit). Haec prophetia confirmatus est eius doctrinae quam paulo ante habuimus de restituenda ecclesia. Nam quum difficile sit, dum ardet ira Dei, et longe lateque omnia consumit, vel eius minae terrorem incutiunt, quasi in medio exitio spem salutis concipere, tunc nudae promissiones ad nos sustinendos et sedandum pavorem vix sufficiunt. Ideo ad consolationem quae iam lata fuerat, specialem hanc visionem accedere voluit Dominus vice confirmationis ut certius firmiusque testatum nobis relinqueret, ecclesiam suam nulis cladibus perituram ese. Itaque non dubio quin haec visio cum versu 26 et 27 superioris capitis conveniet. Huic agnoscimus quis fuerit usus ac finis visionum. Quid enim doctrina interdum per se non satis apud nos valeat, ideo visiones addit Deus, quibus doctrinam apud nos suam obsignet. Quum ergo connexa sit haec visio cum superiore promissione, utilem doctrinam inde colligimus: nempe visiones quoscunque suis prophetis olim Deus obtulit adiungendas esse promissionibus, ut sint earum sigilla. Atque hinc miram Dei bonitatem magis magisque agnoscimus: quod non contentur simplici verbo, rerum quoque imaginis quasi oculis subiiciat. |268| 36,215/6 (Voluntas Dei arcana et aperta) Porro hoc non est ita accipiendum quasi Assyrii mandatum haberent a Deo, quo se excusare possent. Bifariam enim praecipit Dominus: nempe, arcano consilio cuius homines conscii non sunt: praecipit etiam lege, qua voluntarium obsequium a nobis postulat: quod nobis praecipue attendendum est, ut respondeamus fanaticis hominibus, qui profare | disputant de consilio Dei, quum suum et aliorum impietatem excusare volunt. Prudenter, inquam, distinguere operae pretium est inter has duas praecipiendi rationes. Quum enim Dominus in lege patefaciat voluntatem suam, non debeo ad arcanum eius consilium, quid mihi ignotum esse voluit, conscendere: est enim simpliciter in obsequio permanendum. De lui die zich op iets anders dan de wet beroepen hebben geen gelijk: Habent enim voluntatem Dei in lege expressam, ut frustra alibi eam quaerant. 27,72/3 (Scriptura lampas mentis) Or ceci est bien à noter: car si Dieu nous fait de bien, il est vray que par acquit nous dirons que cest luy qui la fait: mais que nous en soyons bien persuadez, cest une chose difficile. Il est donc besoin, à cause dune telle rudesse, que nous soyons condamnez | par la parolle de Dieu, afin de mieux apprehender sa main et sa vertu. Exemple: Si iamais nous navions rien leu en lEscriture saincte, et que cependant Dieu nous delivrast de quelque affliction, il est vray quencores de nostre sens naturel nous serions admonnestez de penser que nous sommes dautant redevables à Dieu: mais quand nous aurons esté exercez en lEscriture saincte, et que là nous aurons veu que Dieu se reserve les issues de mort, que cest à luy de nous secourir, voire dune façon estrange, quand il semble que tout soit perdu: que quand nous laurons invoqué, il excusera nos gemissemens: |266| si cela saccomplit, dautant que nous sommes enseignez de longue main de ce que maintenant nous avons experimenté, la bonté de Dieu nous est plus aisee à cognoistre. Et pourquoy? Car la parolle qui en a precedé, nous est comme une lampe pour nous esclairer. Nous sommes de nostre nature comme aveugles. Il est vray que Dieu nous illumine par son S. Esprit: mais encore nous sommes en tenebres, et ne voyons pas deux doigts devant nous: mais quand Dieu nous enseigne par sa parolle, voila comme une lampe qui nous guide, et nous monstre le chemin. 28,572 (Scriptura quatenus perspicua?) que ce nest un iargon qui soit incognue, mais quil parle franchement, à ce que les hommes . . . . discernent entre le bien et le mal. 28,573 (Scriptura quatenus perspicua?) seulement donc rendons-nous dociles, et il est certain que Dieu de son costé ne souffrira point que nous demeurions en suspens, que nous ayons nos esprits esgarez, et que nous allions comme aveugles en tastonnant. Il y a une pleine certitude de science, quand nous serions bons escholiers de Dieu, et que nous ne luy serons point rebelles. De bewering v/d Roomschen, dat de Schrift une chose trop haute et profonde is, en quen sera incontient transposté en beaucoup derreurs, en beaucoup de fantasies, dat is un blaspheme diabolique . . . . Car Dieu nous certifie que nous trouverons en sa parolle droite intelligence de ce qui nous sera expedient pour nostre salut. Pensons-nous que nostre Dieu nous vueille frustrer? . . . . Quand donc Dieu nous donne sa cognoissance, sachons quil ne veut point quun tel thresor soit perdu, ne quil perisse: mais que nous le recevions pour en faire nostre profit. 28,578 (gaat over de bekende tekst: J\H <"$ZFgJ"4 6J8 Car ce nest point assez, encores que nous ayons cogneu ce qui nous est monstré par lEscriture saincte: mais il faut que nous en soyons touchez au vif en nos coeurs, que nous soyons certifiez de lamour paternel de nostre Dieu. Quand cela y est, alors il ny a plus de cachette, il ny a plus dobscurité e nlEscriture saincte: cest une instruction suffisante autant quil est bon et propre pour nous. . . . . Dieu se declare suffisamment à nous, quand nous avons tesmoignage que Iesus Christ est mort et ressuscité |264| 33,63 (Scriptura quo facto obscura?) Vray est que dautant quil ny a que tenebres en nous, lEscriture nous sera difficile, mais cependant si voit-on comme Dieu a primis desclairer les petis, et les humbles . . . . Dieu nous monstre quil ne veut pas seuelement instruire les grand clercs, et ceux qui seront bien subtils, et qui auront esté exercez à lescole, mais quil se veut accommoder iusques aux plus rudes idiots qui soyont. 46,481 (idem) Or donc quand nous lirons lEscriture saincte, que nous trouverons des passages obscurs, et qui nous seront comme fermez, quil y aura quelque article qui nous empeschera que nous ne pourrons pas si bien digerer le reste comme nous voudrions, cognoissons neantmoins, que si nous sommes dociles à escouter ce qui nous sera apporté au nom de Dieu, et à le recevoir, et que nous le gardions en nostre coeur, quavec le temps nostre Seigneur monstrera que nous navons pas este frustrez quand nous avons este enseignez en son nom et par son commandement. Volgt weer [??] Jes: ie nay point dit en vain à Jacob: Que tu me cherches Car toutesfois et quantes que nous lisons, ou que nous sommes enseignez en la parole de Dieu, cest autant comme sil avoit les bras estendus pour nous embrasser, et (comme il est dit en lautre passage) quil nous conviast de venir à soy. Or il proteste quil ne parlera point en vain, et que toutesfois et quentes que nous serons appelez de luy, il sera à bon escient, et quil nous amenera à soy. 55,457 (Scriptura quo facto obscura?) Nam extra verbum nihil hominibus praeter tenebras reliquum facit (nl. Petrus, K.S.). Praeterea notatu dignum est, quod de scripturae claritate pronuntiat. Falsum enim esset encomium istud, nisi ad monstrandam certo nobis viam scriptura idonea et par esset. Ergo quisquis oculos fidei obedientia aperiet, ipso experimento agnoscet non frustra scripturae impositum fuisse lucernae nomen. Incredulis quidem obscura est, sed qui exitio devoti sponte caecutiunt. Quare exsecrabilis est papistarum blasphemia, qui scripturae luce nihil quam oculos perstingi fingunt, ut ab eius lectione simplices absterreant. Sed nihil mirum est superbos homines et perversae confidentiae vento inflatos eam lucem non videre, qua Dominus solos parvulos et humiles dignatur. 49,180 (Curiositas circa Dei arcana vitanda) Quid ergo dicemus? Caro illam Dei sapientiam audire non potest, quin tumultuosis quaestionibus extemplo perturbetur, et Deum ad rationem quodammodo vocare contendat. Ideo videmus apostolum, quoties sublime aiquod mysterium tractat, occurrere multis absurdis, quibus noverat alioqui occupatum iri hominum mentes. Praesertim vero ubi de praedestinatione audiunt homines id quod tradit scriptura, multis tricis impediuntur. Est enim praedestinatio Dei vere labyrinthus, unde hominis ingenium nullo modo se explicare queat: atqui adeo importuna est hominis curiositas, ut quo |260| periculosior est cuiusque rei inquisitio, eo audacius perrumpat: ita ubi de praedestinatione sermo habetur, quia modum sibi imponere non potest, sua temeritate velut in profundum mare statim se demergit. Quod ergo piis remedium erit? an ut omnem praedestinationis memoriam refugiant? minime. Nam quum nihil docuerit spiritus sanctus nisi quod scire nostra interesset: utilis procul dubio erit eius notitia, quae modo sub Dei verbo se continebit. Haec ergo sit nobis sancta observatio, ne quid de ipsa scire appetamus, nisi quod scriptura docet: ubi Dominus sacrum os suum claudit, viam quoque ultra pergendi mentibus nostris praecludamus. 49,187 (over Rom. 9:22 Quid autem si Deus volens demonstrare iram, et notam facere potentiam suam, sustinuit in multa patientia vasa irae, in interitum apparata?) Quid autem. Secunda responsio, qua breviter demonstrat, etiamsi incomprehensibile sit hac parte Dei consilium, elucere tamen inculpatam eius aequitatem, non minus in reproborum interitu, quam salute electorum. Non ita quidem rationem reddit divinae electionis, ut causam assignet cur hic eligatur, ille reprobetur. Nam et indignum erat, ut quae arcano Dei consilio continentur, venirent sub hominis censuram: et mysterium illud inexplicabile futurum erat. Quae ergo humanam intelligentiam fugiunt, ab iis curiose excutiendis nos arcet: interim ostendit, quatenus se profert Dei praedestinatio, in eo meram iustitiam apparere. . . . . Caeterum quod reticet, unde sit illud quod vasa sunt in exitium apparata, non est mirum. Assumit enim ex superioribus, causam in aeterno ac inexplicabili Dei consilio absconditam esse: cuius iustitiam adorare magis quam scrutari conveniat. |258| 49,230 Calvijn weet ervan, dat de uitroep O profunditatem divitiarum et sapientiae, et cognitionis Dei (Rom. 11:33) een vox is, quae ex pia operum Dei consideratione apud fideles sponte nascitur. De admiratio dient ad retundendam carnis temeritatem. Postquam enim ex verbo ac spiritu Domini disputavit, tanti demum arcani sublimitate victus nihil potest quam obstupescere et exclamare, divitias istas sapientiae Dei profundiores esse, quam ut ad eas nostra ratio penetrare queat. Si quando igitur ingredimur in sermonem de aeternis Dei consiliis, frenum istud et ingenio et linguae semper iniectum sit, ut quum sobrie et intra verbi Dei fines loquuti fuerimus, disputatio tandem nostra exeat in stuporem. Quo magis Paulus in de exclamatie van Ro 11:33: quam incomprehensibilia sunt iudicia eius! attolit divini arcani altitudinem, eo nos magis ab investigandi curiositate deterret. Discamus ergo nihil de Domino inquirere, nisi quantum per scripturas revelavit: quia alioqui in labyrinthum ingredimur, unde non facilis erit receptus. Notandum enim est, non de quibuslibet Dei mysteriis hic agi, sed quae apud se recondita vult tantum a nobis suspici et adorari. 49,236/7 Paulus wil ons ab inani curiositati abstrahere (49,236) Praeceptum deinde sequitur, quo et nos retrahit ab earum rerum investigatione, quae nihil quam tormentum ingeniis afferre queant, nullam vero aedificationem: et prohibet, ne sibi quis plus sumat quam ferat captus et vocatio . . . .| Quando enim distributio gratiarum varia est, ita sibi optimum quisque sapiendi modum statuit, dum se intra collatam sibi a Domino fidei gratiam continet. |256| Ergo superflua sapiendi affectatio non est modo in rebus superfluis ac cognitu inutilibus, sed etiam in iis, quarum utilis alioqui est intelligentia, ubi non respicimus quid nobis datum sit, sed temeritate atque audacia mensuram intelligentiae excedimus: quam importunitatem inultam non sinit Deus. Videre enim est ut plurimum, quibus deliriis circumferantur qui se stulta ambitione ultra constitutos sibi fines efferunt. Summa est, Hanc rationalis nostri sacrificii partem esse, ubi se quisque mansueto ac docili spiritu regendum ac flectendum Deo praebet. Porro quum fidem humano iudicio opponens nos a placitis nostris cohibeat, mensuram simul consulto adiungit, ut se humiliter contineant fideles in suo quoque defectu. 49,355 Onder hout, hooi en stoppelen v. 1 Cor. 3:12 verstaat Calvijn dit: doctrinam fundamento non conformem: qualis est, quae in hominum cerebro fabrefacta pro Dei oraculis obtruditur. (waarschuwing volgt tegen curiosae quaestiones) 49,488 (Komm. op 1 Cor. 11: hoc est corpus meum) Christi carne, quae tam procul a nobis distat. Memineris arcanum ac mirificum esse spiritus sancti opus, quid intelligentiae tuae modulo metiri sit nefas. 49,512 A/d orde is de vraag (i/d ex. v. 1 Cor. XIII 8 (sive) scientia destruetur), an qui in hoc mundo excelluerunt, aut doctrina, aut aliis donis, pares erunt idiotis in regno Dei. Antwoord: Hier al te zien sciscitari quae futura sit illic conditio: nam et Dominus nos a tali curiositate tacendo revocavit [...] |254| 50,137 (Komm. op 2 Cor. XII 2) over Paulus bekeering: visioen, arcanum, elementen Initio manifestavit se Paulo Dominus per visionem, quum a Iudaismo ad evangelii sui fidem convertere eum voluerit: sed nondum ad haec arcana (sc. v. II Cor. XII 1,2, K.S.) tunc fuit admissus: quo etiam ab Anania erudiri in primis elementis debuit. Visio igitur illa nihil aliud quam praeparatio fuit, qua docilis redderetur. 50,138 (Komm. op 2 Cor. 12:4 audierit ineffabilia quae non licet homini loqui) over Paulus bekeering: visioen, arcanum, elementen Non mirabimur amplius, cur plus audierit, quam effari liceret: hinc porro colligamus utilissimam admonitionem de adhibendo scientiae modo. Natura proclives ad curiositatem sumus: itaque omissa aut leviter et neglectim gustata, quae ad aedificationem valet, doctrina, ad quaestiones frivolas abripimur. Accedit deinde audacia ac temeritas, ut de rebus incognitis et occultis non dubitemus statuere. Ex duobus his fontibus nata est nobis bona pars scholastiae theologiae, et quaecunque nugator ille Dionysius de coelestibus hierarchiis comminisci ausus est. Quo magis sobrios esse nos convenit, ne quid scire appetamus, nisi quod revelare ecclesiae suae Dominus voluit. Sit hic scientiae nostrae terminus. 49,348 (op 1 Cor. 3:3) Quamdui caro, hoc est, naturalis vitiositas, in homine dominatur, sic occupat ipsius hominis ingenium, ut non sit ingressus sapientiae Dei. Quare si quid proficere volumus in schola Domini, primum est ut nos proprio sensu et propria voluntate abdicemus. 49,86 (op Rom. 4:23) Historiam esse vitae magistram vera dixerunt athnici: sed qualiter ab ipsis traditur, nemo in ea tuto proficiat: sola scriptura sibi iure vindicat eiusmodi magisterium. Primum enim |252| generales praescribit regulas, ad quas unamquamque historiam exigamus, quo profectui nostro serviat. Deinde ad liquidum discernit, quae facta imitanda, et quae cavenda. Doctrinam vero, in qua praecipue versatur, sibi peculiarem habet: ut providentiam Domini, erga suos iustitiam ac bonitatem, erga reprobos iudicia demonstret. 49,514/5 revelatio nobis expedit Cernimus per speculum. Applicatio similitudinis: modus scientiae, quam nunc habemus, imperfectioni et quasi pueritiae congruit: quia nondum ad liquidum cernimus regni coelestis mysteria, nec claro adhuc intuitu fruimur. Ad id notandum, alia similitudine utitur: nempe quod non videamus nunc nisi tanquam in speculo, ideoque obscure: quam obscuritatem intelligit nomine aenigmatis. Primo non dubium est quin ministerium verbi, et quae ad ipsum exercandum requiruntur instrumenta, speculo comparet. Deus enim, alioqui invisibilis, haec media ordinavit ad se nobis pateficiendum . . . . Verbi, inquam, ministerium speculo est simile. Angeli enim neque praedicatione, neque aliis inferioribus adiumentis, neque sacramentis indigent: alio enim Dei conspectu fruuntur: neque in speculo tantum suam illis faciem repraesentat Dominus: sed palam se illis praesentem exhibet. Nos, qui nondum in tantam altitudinem conscendimus, imaginem Dei speculamur, qualis offertur nobis in verbo, in sacramentis, in toto denique ecclesiae ministerio. Hanc |250| visionem aenigmaticam hic appellat Paulus: non quia dubia sit aut fallax, sed quia minus conspicua est, quam quae olim extremo die constabit. Idem aliis verbis docet in posteriore epistola (2. Cor. 5, 6), nos quamdiu in corpore habitamus, peregrinari a Domino: quia per fidem ambulamus, et non per adspectum. Fides ergo nostra Deum nunc intuetur tanquam absentem. Quomodo? quia eius faciem non videt, sed acquiescit in speculi imagine: verum ubi relicto mundo ad eum migraverimus, ipsum tanquam propinquum et expositam oculis cernet. Quare sic habendum est, notitiam Dei, quam nunc ex Verbo habemus, certam quidem esse et veracem, nihil in ea confusum aut perplexum aut tenebricosum: sed comparative aenigmaticam nominari, quia procul abest ab illa perspicua manifestatione quam exspectamus: quia tunc videbimus facie ad faciem. Ita nihil pugnat hic locus adversus alios, ubi praedicatur nunc legis, nunc totius scripturae et potissimum evangelii claritas. Est enim aperta et nuda Dei revelatio in verbo (quantum nobis expedit), nec | quidquam habet involutum (qualiter fingunt impii), quo nos suspensos teneat. Sed quantula est eius visionis portio ad quam tendimus? Itaque eius tantum comparatione dicitur aenigmatica. 49,98 Hemelsche mysteria in menschelijken stijl! Qui potius singulari Dei providentia factum est, ut sub contemptibili verborum humilitate altissima haec mysteria nobis traderentur: ut non humanae eloquentiae potentia, sed sola spiritus efficacia miteretur nostra fides. In 49,342 (Komm. op 1 C. 2:12 nos autem non spiritum mundi accepimus) rekent hij af met illud diabolicum sophistarum dogma de perpetua fidelium haesitatione. Fideles enim omnes dubitare iubent, sint in gratia Dei necne, nec aliam salutis fiduciam admittunt, quam quae pendeat a coniectura morali vel probabili. . . . . Hic autem in universum pronuntiat apostolus, electos spiritu donatos esse, quo testificante certo sciant se adoptatos esse ad spem aeternae salutis. 45,555 Curiositas vitanda. Christus en de arcana! Ideoque ab arcano Dei consilio iniunctam sibi docendi rationem discernit (sc. Christus). Utilis admonitio, ut sobrie sapere discamus, nec perrumpere conemur in abdita Dei mysteria, ac praesertim ne in excutiendo futurae vitae statu simus ultra modum curiosi |246| 45,671 Curiositas vitanda Cavendum ergo, ne ultra quam permittit Dominus in temporum articulis simus solliciti. Nam praecipua pars sapientiae nostrae in eo consistit, si nos intra verbi Dei caneellos sobrie continemus. Porro ne hominibus molestum sit, diem illum nescire, angelis eis Christus associat: nimiae enim superbiae ac improbae cupiditatis foret, plus nobis appetere, qui super terram reptamus, quam coelestibus angelis concessum sit. 45,776 heden met met i/h paradijs De loco tamen paradisi curiose et argute disputandum non est: nobis sufficiat, quicunque fide insiti sunt in Christi corpus, esse eius vitae participes 45,784 wat is er gew. v/d dooden die op G.Vrijdag opgestaan zijn? weer gestorven? dat zou wat absurdum klinkena Anxie laborare nihil attinet in re cognitu non necessaria. 45,815 (Ch. eet na opst. Lc 24:41) Ita videmus, ut posthabito sui respectu noster semper esse voluerit (sc. Christus, K.S.). Haec vera est ac pia huius historiae meditatio, in qua utiliter insistent fideles, curiosis quaestionibus valere iussis, si concoctus fuit hic cibus corruptibilis, quale inde alimentum traxerit immortale Christi corpus 46,799 op Mt 5:8 Zalig de reinen v hart want zij zullen God zien Au reste, cest une curiosite superflue de disputer profondement en quelle sorte nous pouvons veoir Dieu. |244| 29,495/6 Curiositas peccatum Israelites legem habebant, cuius etiam mentem intelligere debebant, nempe Deum velle adorari in spiritu et veritati: ac proinde etiam cogitare non sine gravissima causa Deum tam severis plagis ipsos affecisse, etsi tamen eam ignorarent. Nam Deus hominum obedientiam explorat, quum loquitur cum autoritate, neque causam suorum iudiciorum exponit. Quare Deum loquentem Israelitae debuerant auscultare. Sed ad autoritatem accedebat etiam doctrina, qua docebantur arcam Deo reverentes ita testari se coram Deo vivente velle magis ac magis deiici et humiliari. Verum ad haec non advertunt Israëlitae, qui potius in arcam curiosius inspiciant, velut illius arcana scrutaturi, et ex diffidentia de Dei operibus iudicium ferre, et velut arbitri esse volunt. Quis ideo minetur gravibus eos et meriti supplicii affici? . . . . (Deinde) vero sciendum curiositatem, quae vulgo in levioribus et vernalibus peccatis reponitur, quum de Dei arcanis agitur, insignem esse audaciam, qua ipsi Deo veluti bellum indicamus. Qui enim plus quam Deo docet scire expetit, sane diabolum magistrum habeat necesse est. Nam, obsecro, quam tandem scholam, quem doctorem requiremus a quibus melius quam ipsius ore Dei declamur? Nae ex sensuum nostrorum arbitrio ambulantes, vanitatem tantum consequamur. Quin etiam doctrinam ipsam Dei parvi pendimus et veluti pedibus conculcamus, |242| quasi ad nos erudiendos insufficientem: atque ideo ipsi Deo reluctari et ultro adversari, quasi nobis omnia licerent: summam etiam arrogantiam patefacimus, plus quam licet scire appetentes. Neque id sine contemptu doctrinae divinae fit, et ipsius gloriae quadam diminutione, quod sane contumeliosum est. . . . . .Atque ita in usum nostrum revocemus quod hic docemur, cognitionem illam Dei nobis debere sufficere, quam ex ipsius dono secundum mensuram accepimus: quod si non sufficit, nonne merito dum stultis et vagis nostris opinionibus habenas permittimus, rei fimus insignis contumaciae, quasi Deum | ipsum superare vellemus? Nonne vero Deus immensus et infinitus est? At qualis noster sensus! Deum qualis sit scire et nosse cupimus. Nonne vero Deum velli comprehendere, qui ne plena quidem manu pulverem continere possumus, quia maxima pars decidat? . . . . Quomodo nos mortales . . . . Dei maiestatem intueri adversam, et quidem nostris sensibus, tentamus? Sane quicunque curiosius in Dei arcana inquirunt, et vanis ac inanibus quaestionibus sese fatigant, manifesti Dei contemptores sunt . . . . Volgt nog n verwijzing naar Paulus: ne quis sequet supra geram oportet sapere ad sequiat ad sobrietatem [??] Dan: Porro sobrietas illa posita est in docilitate, qua Dei verbum recipiamus, et in eo magis magisque promoveamus, ac constanter persistamus, deinde qua vanas omnes opiniones reiiciamus, et nostros sensus reprimamus. |242| 30,234/5 De belijdenis v Gods transc. is niet genoeg! Imman. ook niet! Hier invullen 30,234/5 Nihil hic sibi temere David finxit, ut solemus plerumque multa nobis temere persuadere: . . . . sed David Dei promissionem specialem de tutando et defendeno Israële respiciebat. Nam terra quidem universa est Jehovae: sed tamen Israëlem scimus Deum sibi in peculium delegisse. Quare quum dicit Deum esse in Israële, non imaginatur quandam ecclesiam, sed Dei ipsius verbo, quod fallere non potat, nititur. Nos vero hodie licet ab Abrahamo non discamus originem, tamen in locum Israëlitarum successimus, quemadmodum docet Paulus . . . (Verkl. v.d. bijbelsch uitdr. dat ook de ongeloovigen, e verachters v. God gedragen [??] Deus itaque sic operatur ut in admirationem omnes rapiat, et improbi homines, et maxime contumaces, et arrogantiae pleni cogantur istis operibus (sc. [??]) effici, et vel in viti fateri divinum istud non humanum opus esse. Sed non sine blasphemia, nam aiunt: Aut Deus aut diabolus effecit. Improbos igitur homines videmus Dei quidem cognitione affici, velint nolunt, quum virtus ipsius in ipsorum oculos incurrit: verum tamen Dei gloriae pro viribus reluctari. 39,436 g iudicia Dei prof. abyssus neque tamen sibi vendicat absolutuam potentiam (sc. Deus), de qua sophistae garriunt, dum eam excludant a iustitia: sed significat non semper manifestas esse causas hominibus, ubi iudicia sua exercet. Neque enim scriptura etiam abs re restatur iudicia Dei esse profundam abyssum: sed sub illa voce non intelligit quidquam esse confusum: vel turbulentum in Dei iudiciis. Quid ergo? nempe Deum mirabiliter operari: et ideo iudicia eius abscondita esse hominibus interdum . . . . Discamus ergo . . . . ubi opera Dei prae se ferunt aliquid absurditatis, ea humiliter suscipere neque reiicere ad calculum nostrum. Deus enim non est obnoxius nostro iudicio. Ergo |238| . . . . tunc demum sapiemus, si modeste revereamur ipsum in omnibus suis operibus, ne cum ipso disceptemus. Nam ubi omnia adduxerimus, uno verbo nos os occludet, atque compescet nostram proternam: imo tacendo semper vincet, quia iustitia eius semper obruet quidquid nobis in mentem venerit. 40,309 Dei iudicia profunda abyssus Caeterum hic locus interea docet nullas exorisi vel imposturos, vel fraudes, nisi Deo volente. Est quidam illud primo intuitu absurdum. Videtur enim Deus secum ipse pugnare, dum lisentiam Satanae permittit, ut sanam doctrinam pervertat: si hoc fui Dei arbitrio, videtur sibi esse quasi contrarius. Sed veniat semper nobis in memoriam, Dei iudicia non abs re vocari profundam abyssum, ne scilicet sicuti hodie videmus proternos homines facere, velimus metiri nostro sensu quod longe superat etiam sensum angelicum. Sobrie ergo et reverenter iudicandum est de operibus Dei, praesertim de arcanis eius iudiciis. Sed modo adsit reverentia et modestia facile erit haec duo simul conciliare . . . . (dan volgt n poging tot verklaring) 39,250/1 Religio sine scientia est merum ludibrium Hic amplificat crimen gentis propheta, quod scilicet applicuerint studia sua ad deos incognitos. Iterum subest hic antithesis inter Deum, qui manifestaverat se per legem suam, per prophetas, per tot miracula et beneficia: et inter fictiones deos, qui temere et sine iudicio fuerant a Iudaeis fabricati. Hoc autem signum fuit foedae et minime ferendae ingratitudinis, quod Iudaei a vero Deo defecerint postquam se illis patefecerat. Nam si nunquam lex data fuisset, si Deus [?] fuisset illos semper implicitos teneri suis erroribus, ut alias gentes, fuisset levius delictum. Sed ita familiariter illis innotuerat Deus, ut legem ferre dignatus fuerit, quae erat certa pietatis regula, deinde suas virtutes exseruerat inter ipsis. Quum ergo tam illustris esset apud eos cognitio veri Dei, qualis et quam foeda ingratitudo fuit ipsum reiicere et ab ipso discedere: ut currerent post idola . . . . Nulla ratione fundata erat talis superstitio. Hoc igitur diligenter notandum est: quia hodie si quis interrogat papistes, quo iure excogitaverint sibi tam varios et multiplies cultus, illis sufficiet una deritio, ut loquuntur, vel bona intentio. Sciamus ergo religionem, dum a scientia distrahitur, merum esse ludibrium Satanas. Ergo necesse est ut certo statuent homines, quem Deum colant . . . . je moet niet nescire quid colas! |236| 28,546 Illuminatio [?] Mais il y a ces deux choses que nous avons à retenir: lune cest, que nous ne soyons point preoccupez doutrecuidance, comme beaucoup qui pensent estre assez sages pour iuger, et ne reçoivent de la parolle de Dieu sinon ce qui leur vient à gré. Gardons-nous de cest orgueil diabolique: mais assuiettissons tous nos sens à Dieu. Et du reste cognoissons que nous ne comprendrions iamais ce qui nous est proposé en son nom et de par luy, sinon quil nous illuminast: car nous sommes povres aveugles, il ny a en nous que rudesse et bestise. Il faut donc que Dieu besongne en cest endroict par son sainct Esprit. Dautre costé quand nous lisons en lEscriture saincte, ou que nous venons ouyr la parolle quon nous annonce: que nous y cerchions edification que nous ne vueillions point satisfaire ici à nos appetis et cupiditez folles, comme beaucoup de gens prophanent la parolle de Dieu: car ils se tourmendent en beaucoup de questions inutiles et leur semble que cest beaucoup fait quand ils se monstreront subtils. Or Dieu veut que sa parolle nous profite, et que cela se demonstre aussi en nostre vie. Retenons ces deux articles-la, et nous verrons par experience que nostre Seigneur ne proteste point en vain par son Prophete Isaie, que quand il dit: Cerchez moy, que cest à bon escient, et quil veut estre trouvé: et quand il parle, quil veut que sa doctrine soit entendue de nous. Or si cela a esté dit |234| du temps de la Loy, auiourdhuy par plus forte raison il est verifié. Car nous savons que Iesus Christ sest declairé à nous dune façon plus privee en lEvangile. Ne craignons point donc que les choses avus soyent trop obscure. Car voici nostre Dieu qui nous conne pour profiter en son escholle, et dit que cest à nous, et à nos enfans, que ce quil nous a revelé sadresse, afin que nous advisions de cheminer selon sa volonté. Voila qui nous doit donner courage de nous enguerir de Dieu, de ce qui nous est licite selon la mesure quil ordonne. De metae schrikken niet àf, zijn geen Todeslinie. Car combien que tout ce qui nous est monstré en lEscriture saincte, soit une sagesse trop haute de beaucoup, à ce que nos esprits y peussent parvenir, tant y a que Dieu ne veut plus quon tienne cela comme secret ou caché. Pourquoy? Si en humilité nous venons à luy, nous rendons comme disciples, il fera office de maistre: tellement que sa volonté nous sera toute patente et notoire, rien de tout ce qui nous sera utile à salut ne nous sera obscur, moyennant que nous sauffrions destre enseignez de Dieu. dit alles gaat bj Calvijn vooraf aan het voorgaande, dat er dan weer onmiddellijk bij aansluit. |232| Nous aurions donc les aureilles battues de la Loy, et cependant nous demeurerons eslourdis et ne saurons que Dieu veut dire. Cela (comme iay desia declairé) ne procede point du vice de la Loy, mais de ce que nous sommes povres aveugles: comme le soleil est aussi clair pour les aveugles que pour les autres, mais ils nont point la capacité de recevoir la clarté que le soleil leur apporte. . . . . Quand Dieu parle seulement par la bouche des hommes, cest temps perdu. Et pourquoy? Car nous sommes sourds, . . . . aveugles . . . . stupides 28,576/7 Et comment laurons nous (d.w.z. le commandement, t gaat over de bek. tekst v. Dt. 30 het gebod is in uw mond en in uw hart) et en nostre coeur et en nostre bouche? Ce sera quand Dieu ly aura mis par la grace de son S. Esprit. Sainct Paul donc presuppose ceste grace speciale que Dieu fait à ses esleus, cest que non seulement il se declare dune façon liberale, comme Moyse aussi use de ce mot, quand il disoit, Dieu nous declare dune façon speciale sa bonté: mais il limprime en nostre coeur, il nous fait savoir ce quil veut dire, il nous donne Esprit dintelligence et de discretion: iusquà tant que Dieu ait ainsi besongné, tousiours sa parolle nous sera secrette. Et mesmes nous oyons ce quil dit par son Prophete Isaie: Ie parlera en langage estrange et incogneu à ce peuple (dit Dieu). Et quand iauray envoyé mes Prophetes, chacun sera estonné, en disant: Quest-ce quil y a? quest-ce que Dieu a dit? Car ie leur parleray le haut halemand, quon ny entendre noter, et mesmes toutes les Prophetes leur seront comme un livre clos: en dan volgt citaat zijn bewijsplaats Jes. [?] Nous voyons comme nostre Seigneur parle: et cependant quil nest pas entendu. Ainsi notons que Moyse a presupposé que Dieu avoit donné intelligence au peuple. Or quand il la donné, cest par le moyen de nostre Seigneur Jesus Christ, et cela nest plus | de la Loy, mais de lEvangile. Or la |230| Loy de soy napporte que condamnation, elle est pour adiourner les hommes devant Dieu, pour faire leur proces, et les tenir conveincus, comme nous avons allegue par ci devant. Puis quainsi est, il ny a quun seul moyen destre illuminez de Dieu, afin que nous cognoissons sa volonté pour nostre salut: cest que nous recognoissons la grace qui nous est offerte par nostre Seigneur Jesus Christ en lEvangile. Et ainsi, on sans cause sainct Paul conioint la parolle: cest la parolle de foy que nous prechons (dit-il). volgt een tegenstelling tuschen de wet (doe dit - doe dat) en t Ev. (genade) 27,499 Scriptura (lex scripta) sine doctore non sufficit Or cependant notons, quand Moyse a dit que Dieu susciteroit un prophete, quil a parlé dun ordre continuel que Dieu vouloit establir en son Eglise, lequel demeure iusques à la fin du monde. Car si la Loy eust été seulement publiee: il est vray que cestoit pour rendre le peuple inexcusable, quand il sen fust destourné: mais ce nestoit point encores un moyen suffisant pour les retenir, voire attendu la fragilité des hommes qui sescoulent comme eau, et qui sesvanouissent bien tost: sur tout quand il est question daccepter le bien. Si donc Dieu neust fait sinon publier la Loy: il est vray que le peuple sy devoit ranger, et se tenir là comme captif: mais cependant regardons à la faiblesse des hommes, regardons leur inconstance: on se fust tantost destourné. Dieu donc a voulu adiouster un aide second, comme sil mettoit ici double lieu: et dit quil suscitera tousiours des Prophetes du milieu du peuple. Comme sil disoit: Il est vray que ie vous ay declaré ma volonté pleinement en la Loy: mais ienvoyeray gens qui seront pour exposer la doctrine, et pour la maintenir, qui en seront comme les gardiens: afin quelle ne perisse pas, quelle ne soit point ensevelie, et quaussi on ne la corrompe point par fausses interpretations. |228| Or il a voulu quil y ait des docteurs qui iournellement parlent en son nom, et quils soyent comme organes de son Esprit, quils soyent (bref) comme sa bouche. Dit is 27,499 i/h Corpus Ref. 55,499. De docteurs hebben tot taak: pour nous ramener à ce qui est escrit, pour nous en donner lintelligence, et pour lappliquer à nostre usage (27,500). Dit geldt niet alleen voor het oude volk (apostelen etc.) doch voor ons (27,500). Nous avons desia dit, quil nest point question ici (n.l. in Deut. 18:15?? Je vous susciteray un Prophete) dun: mais quil est question de plusieurs, et dun ordre continuel. Comment cela saccordera-il? Trèsbien (27,500). Er zijn wel eens weinig profeten geweest, doch God na point laissé toutesfois de maintenir sa promesse, iusques à tant que Jesus Christ est apparu. Car il y a eu là quelque distance, afin que la peuple fust esmeu dun plus grand desir à recevoir ce grand Prophete et souverain que luy estoit promis (27,500). Ce nest point donc sans cause que ce passage est appliqué à la personne du Fils de Dieu: dautant que les Prophetes ont prins fin en luy, et quil y a mis une conclusion parfaite (27,501). quand Dieu a establi un ordre continuel en son Eglise, ce na point esté pour les Iuifs tant seulement, mais aussi pour nous . . . . (27,501). Wij worden dus wel degelijk [?] v/h woord enseignez comme de sa bouche (27,501). De Prophetes qui avoyent esté suscitez auparavant sont comme inferieurs à luy, ze zijn ses membres . . . . ceux qui auiourdhuy ont loffice de Pasteurs en lEglise, sont aussi en pareil degré que les Prophetes, cest assavoir au regard de Jesus Christ. Ze zijn wel verder (evangelie meer licht) maar cependant voila Jesus Christ qui est le chef commun de tous (27,501). [...] |226| 28,547 Et au reste, combien que la doctrine soit haute, et que nous ny puissions point parvenir de nostre entendement, si est-ce que Dieu ne defaudra iamais à ceux qui se rendront petis et dociles. 55,54 Curiositas Quod ad FL:BVhg4"< pertinet, nolo subtilius de ea disputare. Frivola enim non minus quam curiosa est ista quaestio, num obnoxius sit nunc Christus nostris miseriis. Nec vero apostolus talibus argutiis et otiosis speculationibus fatigare nos voluit: sed tantum docere, non procul quaerendum esse mediatorem, quum nobis Christus ultro manum porrigat: non esse causam cur Christi maiestate absterreamur, quum nobis sit frater: non esse timendum ne quasi malorum expers nullo tangatur humanitatis sensu ad opem nobis fecendam quum infirmitates nostros susceperit, quo esset ad succurrendum propemior. Tota igitur apostoli oratio ad fidei sensum referenda est: quia non disputat qualis sit in se Christus, sed qualem se nobis ostendat. Similitudinem naturae intelligit: qui significat Christum simul cum carne nostra affectus quoque induisse . . . . 55,83 Curiositas Hinc quoque discimus, quanta requiratur in spiritualibus Dei mysteriis reverentia et sobrietas. Nam quod nusquam scriptum legitur, non tantum libenter ignorat apostolus, sed a nobis etiam nesciri vult. Et sane de Christo nihil ex sensu nostro temere proferre fas est. 55,118/9 Curiositas Ostendit quanta sequatur absurditas, si non satis habeamus expiari uno Christi sacrificio. . . . . Atque hinc patet quam frivola sit distinctio illa, in cuius argutia sibi tantopere placent papistae, quum dicunt immolationem Christi in cruce fuisse sanguineam: missae vero sacrificium . . . . esse incruentum. Nam si subtile illud effugium valeat, incogitantiae arguendus erit spiritus Dei cui non venit in mentem . . . . | Volheid (consumm.) des tijds: Atque hoc modo ansa praeciditur hominum curiositas, ne inquirere audeant cur non citius, cur illa potius aetate. Nos enim arcano Dei consilio acquiescere decet, cuius ratio tametsi |224| nobis non est perspicua, illi tamen constat. 55,310/1 (in Epist. Johannis 2:3 Atque in hoc cognoscimus quod cognovimus eum, si praecepta eius servamus) Ac primo quidem admonet (sc. Johannes), non otiosam esse Dei notitiam, quae ex evangelio concipitur: sed parere ex se obedientiam. Postea ostendit quid maxime a nobis Deus flagitet, quid sit in vita praecipuum: nempe ut Deum amemus. Quod de viva Dei cognitione hic legimus, non temere scriptura passim repetit. Mundo enim nihil magis tritum est, quam pietatis doctrinam trahere ad frigidas speculationes. In hunc modum a sorbonicis sophistis adulterata fuit theologia, ut ex toto eorum | scientia ne minima quidam scintilla pietatis emicare queat. Et passim curiosi homines tantum discunt ex verbo Dei, quod garriant ostentationis causa. Denique nimis vulgare hoc fuit saeculis omnibus malum, nomen Dei frustra iactare. Sumit ergo Ioannes hoc principium, quod Dei cognitio sit efficax. Unde colligit, minime Deum cognoscere, qui praecepta eius non servant. Plato licet in tenebris palpitans, suum tamen illud pulchrum, quod imaginatur cognosci posse negat, quis hominem rapiat in admirationem sui: in Phaedro et aliis locis. Deum ergo qui fieri potest ut cognoscas, et nullo affectu tangaris: Nec vero hoc tantum ex Dei natura manat, ut cognitum statim amemus: sed idem spiritus, qui mentes nostras illuminat, inspirat etiam cordibus conformem scientiae affectum. Quamquam hoc secum fert Dei cognitio, ut eum timeamus et amemus. Neque enim Dominum et patrem, ut se ostendit, possumus agnoscere, quin praebeamus nos illi vicissim morigeros filios et servos obsequentes. Breviter evangelii doctrina vivum est speculum, in quo Dei effigiem contemplantes, in eam transfiguramur: quemadmodum Paulus docet 2. ad Cor. 3, 18. Quare ubi non adest pura conscientia, non nisi inane scientiae spectrum esse potest. Notandus est hic ordo, quum dicit, nos cognoscare quod noverimus. Significat enim, Dei obedientiam sic coniunctam esse scientiae, ut tamen haec ordine sit prior: sicuti necesse est causam effectu suo esse superiorem. |222| 55,314 Curiositas Nam quae pueri discunt rudimenta, postea locum cedunt altiori et solidiori doctrinae. Niet gebruiken. Calvijn niet duidelijk. Zijn opinie of v. anderen? Vorsicht! . . . . ut curiosi plus iusto sunt homines, bona pars semper novi aliquid cupide appetit. Hinc simplicis doctrinae fastidium, quod innumera errorum portenta gignit, dum quisque novis subinde arcanis inhiat. Ubi autem hoc constituendum est, Dominum in eodem pergere tenore, ut in eo, quod didicimus, tota vita nos retineat: iniectum est huiusmodi cupiditatibus fraenum. Ergo qui ad sapientiae metam pertingere cupit, quod ad vitam recte instituendam attinet, ille in caritate proficiat. 55,331/2 Curiositas Similes . . . . niet pares! Videtur tamen infirma esse quae subiicitur ratio. Nam si Christi aspectus nos Christo similes faciet, communis nobiscum erit impiis gloria, qui eum similiter visuri sunt. Respondeo, hunc esse familiarem aspectum, quem impii ferre nequeunt quin expavescant: imo praeterquam quid fugient Dei conspectum et horrebunt, eius gloria illis oculos perstringet, ita ut confusi stupeant. Videmus enim ut Adam sibi male conscius Dei praesentiam reformidet. Et illud generaliter Deus de hominibus pronuntiat apud Mosen (Exod. 33, 20), Nemo me videbit, et vivet. Quia fieri aliter non potest quin Dei maiestas tanquam ignis consumens, non secus ac stipulam nos consumat: quae scilicet est carnis nostrae imbecillitas. Quatenus autem renovatur in nobis Dei imago, oculos habemus ad Dei adspectum comparatos. Et nunc quidem Deus imaginem suam instaurare in nobis incipit: sed quantula ex parte? Ergo, nisi omni carnis nostrae corruptione exuti Deum facie ad faciem adspicere non poterimus. . . . . In summa, Deus nunc se nobis conspiciendum offert, non qualis est, sed qualem modulus noster eum capit. Ita impletur illud quod habetur apud Mosen, nos eum velut a tergo duntaxat videre: quie in eius facie nimius est fulgor (Exod. 33, 23). . . . . Nec tamen tanta gloriae erit perfectio in nobis, ad totum Deum adspectus noster |220| comprehendat. Longa enim tunc quoque erit inter | nos et ipum proportionis distantia. Sed quum dicit apostolus nos eum, qualis est, visuros, novum et ineffabilem videndi modum designat, cuius nunc sumus expertes. . . . . Ergo tunc demum in se videbitur quae nunc latet Dei maiestas, ubi ablatum fuerit mortalis huius et corruptibilis naturae velum. Ab aliis argutis disputationibus supersedeo. Videmus enim, quantopere se in illis Augustinus torqueat: nec tamen se expedit cum in epistolis ad Paulinam et Fortunatianum, tum libro de Civitate Dei, 22, et aliis locis. 55,462 Curiositas tempus vero et modum, aliasque circumstantias non enumerat (sc. Petrus): sobrie in hac parte philosphari convenit. Sunt curiosi plerique homines qui nullum de his rebus sciscitandi finem faciunt: atqui quum Deus parce duntaxat et quasi obiter eas attigerit in scriptura, hoc ipso nos admonuit ut modica ista notitia simus contenti. Et sane qui magis anxie inquirunt, non aedificationi student, sed vanis speculationibus animos volunt pascere. Quod nobis utile erat, Deus patefecit . . . . Quibus haec testimonia non satisfaciunt, ii sibi habeant sorbonicam theologiam, quae sic ad satietatem illos de angelis docebit, ut simul cum diabolis usque ad inferos praecipitet. 55,148 (Fides) nos de eius (sc. veri Dei) voluntate certiores reddit, ne frustra nobis videamur eum quaerere. Haec duo membra enz. Zie volgend citatenboek no. 1. 26,247/8 Openb.: Lot of daad? Accommodatie veu que les hommes ne peuvent comprendre sa gloire infinie, et de quel oeil pourrons nous contempler lessence de Dieu? nous sommes tant debiles, que ne Dieu seulement nous envoye un petit rayon de sa clarté, nous voilà tout esblouis et confus. Et dautre part nous savons ce qui est dit, que nous ne pouvons voir Dieu face à face iusque à tant que nous soyons renouvellez, qui ne sera que iusques au dernier iour. Car maintenant (dit S. Paul) nous ne voyons que comme en un miroir, et en partie, voire et en obscurité. Qui plus est il dit en lautre passage, que lEvangile auiourdhuy nous presente la maieste de Dieu en telle sorte, que nous le pourons voir: mais la Loy a este obscure, et y a eu un voile pour empescher que les peres nayent point cogneu Dieu en telle façon, et si | privee, que nous faisons auiourdhuy. Mais tout cela saccorde tresbien. Car quand . . . hierna volgt C II 34. Aantekeningenboek dissertatie II1.55, 148 op Hebr. 116 Sine fide autem Haec duo membra non leviter praetereunda sunt: nempe ut ipsum esse Deum credamus: secundo, ut persuasi simus, non frustra ipsum a nobis quaeri. Videtur quidem nihil hic magnum dici, quum postulat apostolus ut credamus esse Deum. Verum si propius attendas, reperies huberem hic ac reconditam sublimemque doctrinam contineri. Tametsi enim Deum esse, extra controversiam ab omnibus fere ponitur: nisi tamen nos Dominus in firma sui cognitione retineat, subinde obrepunt variae dubitationes quae totum divinitatis sensum excutiant. Ad hanc certe vanitatem propensum est hominis ingenium, ut facile Deum obliviscatur. Quamquam non hoc tantum vult apostolus, ut certo persuasum habeant homines esse aliquem Deum: sed hoc de vero Deo praedicat. Non sufficiet inquam si quemlibet apprehendas Deum, nisi discernas quisnam verus sit Deus. Quid enim proderit idolum fingere, cui Dei gloriam transscribas? Iam tenemus quid hoc membro apostolus significet. Negat ad Deum nobis esse accessum, nisi penitus hoc in animis nostris in fixum habeamus, ipsum esse Deum: ne variis opinionibus huc et illuc circumferamus. Unde patet, frustra homines in colendo Deo fatigari nisi rectam viam teneant. Nec vanas modo sed vitiosas quoque esse |2| omnes religiones, quae certam Dei notitiam coniunctam non habent: quoniam a Dei accessu prohibentur omnes qui eum ab idolis non discernunt. Denique nulla est religio nisi in qua regnat veritas. |3| 2.33, 534 Sermon sur Job 117-12 modestia in scrutandis Dei secretis. Or il y a dautres secrets qui nous sont cachez, et ausquels Dieu ne nous permet point de venir encores. Il est vrai quau dernier iour toutes choses nous seront cognues: mais maintenant il nous doit souvenir de ce que dit sainct Paul (1 Cor 13, 9), cest assavoir, Que nous cognoissons en partie, voire en obscurité 3.idem 33, 535 Estans donc vestus de nostre chair mortelle, cognoissons nostre petite capacité, et contentons-nous de ce quil plaist à Dieu nous donner et reveler. Il y a donc des secrets de Dieu, lesquels il nous veut tenir cachez durant ceste vie mortelle, comme nous ne pouvons point savoir ce quil a disposé de faire de cestuy-ci, ou de cestuy-la. Quant aux fideles, ils ont un tesmoignage suffisant, que Dieu les a choisis et adoptez pour ses enfans en lheritage de salut. Mais tant y a quils ne peuvent point voir les registres du ciel pour savoir sils sont là escrits: ce leur est |4| assez que Dieu leur a donné une bonne copie de leur election, et faut quils la contemplent en nostre Seigneur Jesus Christ, questans ses membres, ils ne doutent pas que Dieu ne les advouë pour ses enfans. Mais nous ne cognoissons pas la compagnie des esleus, nous ne cognoissons pas ceux qui sont reprouvez encores: nous ne savons point pourquoy Dieu fait ceci ou cela: et quand nous ferons nos discours de sa providence, et des choses que nous voyons par tout le monde, nous y serons confus car ce conseil estroit de Dieu est trop haut que nous. Voila donc des secrets qui nous sont cachez: il faut que les hommes apprennent que cest de modestie, bref, notre sagesse sera desconter Dieu pour suyvre simplement ce quil nous dit; et de ne point passer outre. Il y a (di-ie) deux choses en quoy la vraye sagesse des hommes consiste: cest descouter Dieu parler, et de suivre sans contredit ce qui est contenu en sa parole, quelle est authorité de nous craindre Dieu, et de nous humilier sous luy. Voila un bon moyen destre sages: mais tout aussi quil nou faut obeir a Dieu et suivre ce quil nous monstre: aussi ne faut-il point que nous vueillions plus savoir que ce qui est contenu en sa parole |5| 4.34, 513 metae, modestia Car il y a deux vices aux hommes qui sont difficiles à corriger: lun est laudace, lautre est une fole vanité. Or quant à ceste audace, cest que les hommes veulent plus savoir tousiours que Dieu ne leur ordonne: bref, ils veulent estre sages en despit que Dieu en dit: et cest Dieu qui est la fontaine de toute sagesse. Aussi donc voila un vice qui est enorme, et neantmois il est tres difficile à corriger: car nous soyons, que les hommes viennent à une impetuosité furieuse, quoi quil en soit, ie veux savoir ceci et cela et voire, mais Dieu ne le permet point, il te met là une barre, la porte lest fermee: par quel costé entueras tu? 5.34, 513 idem God ne nous revele point beaucoup de choses Car il cognoist notre arrogance, et que nous serions insupportables si nous cognoissons tout: veu que non obstant nostre ignorance, encore voit-on comme on ne nous peut tenir, que nous ne vueillions apparoistre. Voici Dieu qui nous rabbaisse. |6| 6.Sorbonici theologi curiositas Mundo enim nihil magis tritum est, quam pietatis doctrinam trahere ad frigidas speculationes. In hunc modum a sorbonicis sophistis adulterata fuit theologia, ut ex toto eorum | scientia ne minima quidam scintilla pietatis emicare queat. 7.Doctrina Dei perspicua 35, 65 et aussi ce quil nous a declaré nest point trop obscur, moyennant que luy facions. Cest honneur de le recevoir en toute humilité, et que nous ne soyons point si enragez ou outrecuidez de vouloir entendre ce quil nous veut cacher, et e ne point accorder quil soit iuste sinon quil nous monstre pourquoy. 8.Sufficientie in de prediking 35, 64 Quest-ce donc que de la mesure de foi? Quest-ce de la doctrine de lEscriture Saincte? Cest une regle que Dieu cognoist nous estre bonne à salut: et il ne faudra point que les hommes se plaignent quand ils auront cognu ce qui est contenu en lEscriture Saincte, et que tous les iours on nous declare aux sermons. |7| Quand les hommes auront cognu cela, ô il ne faut pas quils se plaignent, comme sils navoyent point assez entendus: car tout ce qui nous a esté bon et propre nostre Seigneur nous la declaré 9.Uitlegging van de Schrift niet hybris; wel eigen inventie 35, 64 Bref, ils ne se sont contentez de rien mesmes toute lEscriture Saincte ne leur a esté sinon leur A, B, C. Car ils nont point eu honte de des-gorger ce blaspheme diabolique, Que quand nous avons ce qui est en lEscriture Saincte, ce nest point encores assez, mais quil y a eu des mysteres que Dieu a reservez à Son Eglise. Et où ont-ils forgé tout cela? Tout ainsi que Mahumet a dit que son Alcoran estoit la grande perfection: aussi le Pape dit quil y a des secrets qui luy ont esté reservez par dessus lEscriture Saincte. Quelle honte? Or cependant nous sommes ici adventes pourquoy cest que nostre Seigneur a compassé la doctrine quil nous donnoit, à nostre portee et mesure, quil nous en faut contenter quil ne faut point que nous apportions ici nos appetits volages, pour dire, Et comment ceci va-il? Car qui sommes nous? |8| 10.Metae leer-deelen! 36, 62. Deinde quamvis utatur hominum opera in docendo, hoc tamen sibi retinere proprium, ne quid praeter verbum suum proferant. Hanc regulam si sequuti essent quicunque se vocabant ecclesiae doctores, non tam foede immensa et confusa superstitionum varietate corrupta fuisset religio. 11.leer en God 36, 62. (Komm. op idem) doctrina non speculativa. Docendi vera munus non in alium finem pastoribus mandari, nisi ut solus Deus audiatur. Qua sententia se cogi in ordinem patiantur quicunque se probare volunt Dei ministros, ne quid eius magisterio derogent. Ad verbum est, Docebit nos de viis suis: quod tantumdem valet, Docebit nos qualesnam sint viae suae, aut vias suas perfectae doctrinae loco proponet. Postea adiungit obedientiam, dicens, Ambulabimus in semitis eius: quo finem simul et fructum denotat. Neque enim speculativa doctrina nobis traditur ex ore Dei, sed quae vitae nostrae cursum dirigat, ac nos formet in eius obsequium. |9| 12.transcendentie confirmatie 36, 421. Komm. op Jes. 25:9. Certum est Deum in sua maiestate a nobis non posse comprehendi: quia lucem inaccessam habitat, qua protinus obruemur, si ad eam conscendeere velimus. Ergo sese ad imbecillitatem nostram demittit, se nobis per Christum communicat, per quem sapientiae, iustitiae, veritatis aliorumque beneficiorum participes facit 13.Tevreden met het Woord (vgl. no 9) 36, 421. Ad haec, quum nobis ita per evangelium innotuerit Christus, hinc convincitur scelesta eorum ingratitudo, qui tam perfecta manisfestatione non contenti vanas suas speculationes assuere aussi sunt, sicuti in papatu factum est. 14.t Woord consulere = os Dei interrogare. Schrift sufficient. 36, 507. Necesse est autem consilia et instituta, quibus non praeest Dominus, misere et exitialiter cadere. Porro nulla est sapientia nisi ex eius ore petatur. Quod si os ipsius interrogemus, id est, consulamus verbum, spiritu quoque |10| eius regemur, a quo omnis prudentia et sapientia est. Haec autem duo simul coniungi notandum est, verbum et spiritum Dei: adversus fanaticos homines quid ad oracula et arcanas revelationes aspirant sine verbo. Neglecta enim et praeterita via ad Deum contendunt: quo nihil aliud agunt, quam quod volunt, ut vulgo dicimus, sine alis evolare. Hoc primo loco fixum maneat: Quidquid aggredimur in tota vita vel tentamus absque Dei verbo, erroneum esse ac praeposterum: quid nos ab eius ore totos pendere decet. Et sane si nobis succurrat, quanta consilii imbecillitate vel potius inopia laboret totum humanum genus, fatebimur nimium desipere quicunque sibi prudentiae tantum arrogant ut ne Dei quidem os interrogare dignentur. Si quis obiiciat, scripturis non omnia contineri, nec responsa dari sigillatim eorum quibus egemus: respondeo, quae ad vitam nostram regendam pertinent, omnia in iis abunde contineri. 15.Curiositas modestia 53, 18. Et pourtant si nous voulons que Dieu nous retiene en la pureté de sa parole, soyons humbles et modestes en premier lieu, et puis soyons sobres, et nappetons point par vaine curiosité de sçavoir plus quil ne nous est licité, et aussi quil ne nous est expedient |11| 16.Metae limieten papauté 53, 25/26. Ceux qui voudront estre theologiens, employent une grande partie de leur vie à disputer des choses dont ils ne peuvent avoire nulle resolution. Car quand ils auront bien combatu, si est-ce quils ne trouveront une seule syllabe en lEscriture Saincte pour les resoudre en leurs questions. Et comment? Quon dispute ainsi des choses que Dieu nous a voulu cacher? Et encores quelles fussent bonnes, Dieu ne nous a-il point constitué nos limites quil ne faut point passer? Voire et nous a donné en lEscriture ce qui est bon et expedient de sçavoir. Car il est certain quil ne nous a point apprins seulement un a, b, c, quand il nous a donné sa parole, mais il nous a enseigné à pleine bouche: comme Moyse le disoit au peuple dIsrael. Et Sainct Paul sen glorifie plus a plein, disant que lEvangile contient une sagesse parfaite. Or les docteurs scholastiques, quon appelle, se sont beaucoup tourmentez à disputer de questions dont on ne trouvera nul | tesmoignage en lEscriture saincte. |12| 17.Metae arcana hybris 53, 92. Or en le nommant invisible, il nous monstre, que ce nest point à nous de laller explucher, et de vouloir sonder ce qui est caché en luy: car dautant plus que lhomme sefforcera de se vouloir enguerir outre sa messure, et plus quil ne luy appartient des secrets de Dieu, il faudra quil sesvanouisse davantage. Ainsi notons bien que sainct Paul nous a voulu instruire a sobrieté et reverence, quand il a intitulé Dieu invisible. Nous voyons aussi lorgueil qui est en nous, que sil est question de parler de Dieu, chacun aura la bouche ouverte pour en dire à laventure: et au lieu que nous devrions le prier quil se manifestast à nous entant quil nous est expedient, il nu a celuy qui ne soit plus que temeraire à en dire à la volee, sans y avoir pensé 18.Arcana deelen 53,92/93 (over God) Il est vray quil reserve beaucoup de secrets qui nous sont cachez et incomprehensibles: car sil se manifestoit en toute perfection, | quelle humilité y auroit-il en nous, veu que nous ne pouvons pas encore entre |13| abbatus par nostre ignorance? 19.verbod van curiositas verhindert niet sediment Il est vray quen premier lieu nous sommes ici admonestez de la regle que nous devons tenir, cest de nestre point transportez selon les fols appetis de ceux qui demandent quon les paisse de beaucoup de curiositer frivoles, mais quil nous faut tenir à ce qui est ferme et qui peut bien edifier 20.hybris komt van Satan, 53/378/379/ Quand un homme auroit cognu toutes les questions qui sont debatues aux escholes de Theologie de la Papauté, il ny auroit que vent. Or cependant on sy tourmente tant et plus, et nen peut-on venir à bout: car ils mettent en avant des questions quon ne pourra iamais resoudre sinon en devinant: et quand un homme voudra cercher des secrets de Dieu, desquels il ny a point de declaration en lEscriture saincte, nentre-il pas en un abysme? Or les papistes ont eu cest orgueil |14| et ceste audace en eux, de se vouloir enguerir de ce qui nous doit estre | incognu. Et ainsi donc voilà comme Dieu à retiré sa verité, quand le monde la ainsi corrompue. Devant que les choses fussent si lourdes et si brutales comme on les voit en la Papauté, il y avoit desia ces corruptions que iay touchees, cest asçavoir que le monde sadonnoit a des menus fatras, et questions frivoles et inutiles, quil nestoit question que de voltiger. Dieu a-il veu quon polluoit ainsi sa saincte parole? il a lasché la bride à Satan, et la dessus est venu cest horrible aveuglement quon voit. 21.Decreet arcanum, maar uitgedrukt gebod perspicuum Car quand nous parlons du conseil de Dieu, il ne faut point tousiours disputer qui la induit, tellement que nous imaginions des raisons pour dire, Voilà pourquoy Dieu la ainsi determiné, voila pourquoy il la ainsi voulu. Car du contraire, Dieu nous veut tenir en ceste sobrieté que sa simple volonté nous suffise pour toute raison. |15| 22.idem wat de belofte betreft Cest une presomption si les hommes attenten de plus sçavoir que Dieu ne leur permet. Mais quand nous cheminerons en toute sobrieté et reverence sous lobeissance de nostre Dieu, escoutans et recevans ce quil prononce en lEscriture saincte, (comme iay desia dit) le chemin nous sera tout dressé. 23.de dingen v/d overzijde zijn niet adaequaat te zeggen Nam sicuti gloriae infinitas, quae reposita est filiis Dei, sensus omnes nostras longe altius exsuperat quam ut possit ullis verbis exprimi, ita supplicium quod reprobos manet, quia incomprehensibile est, pro modulo captus nostri adumbratur. Cuius rei inscitia fecit, ut sophistae frustra nihili disputationibus se torquerent |16| 24.Caro. 51,22 (sermon Gal. 5:14-18) il nous faut noter que par le mot de chair sainct Paul entend tout ce qui est de lhomme, tout ce que nous apportons de nostre naissance. 25.Caro. (sermon over Gal. 5:19-23) Quand un homme troublera lEglise de Dieu par fausse doctrine, ou soit par despit ses hommes, ou pour acquerir quelque bruit et reputation, on ne dira pas selon les Papistes que celuy-la soit charnel: on dira quil nest que trop subtil, voire mais sainct Paul dit que les heresies, les ambitions et emulations sont oeuvres de la chair |17| 26.Caro pro corruptis hominibus 52,105 Carnem suo more accipit pro natura corrupta. Est ergo corpus peccatorum carnis vetus homo cum suis operibus. Tantum in ratione loquendi est diversitas: quia proprie hic massam vitiorum exprimit, quae emergunt ex natura corrupta. Hoc per Christum nos dicit consequi, ut certe tota regeneratio eius est beneficium. Ille est qui praeputium cordis nostri circumcidit, hoc est, qui omnes carnis concupiscentias mortificat, non manu, sed spiritu suo. 27.Caro quod extra Christus 52,44 Nam carnis nomine complectitur quidquid est externum in homine, unde gloria petitur: quemadmodum ex contextu patebit. Vel ut brevius dicam, carnem appellat, quidquid est extra Christum: in quo non levitur pungit perversos istos legis zelotas, quid Christo non contenti ad alienas glorias transvolent |18| 28.de nieuwe schepping begint juist bij de mens!!! Induite novum hominem: quod nihil aliud est quam spiritu, hoc est intus, renovari: et quidem in totum, ita ut initium a mente fiat, quae pars maxime intacta esse videtur ab omni vitio. Quod de creatione subiicitur, tam ad primam creationem hominis, quam ad reformationem quae fit Christi gratia, referri potest. Utraque expositio vera erit. Nam et initio creatus fuit Adam ad imaginem Dei, ut iustitiam Dei quasi in speculo repraesentaret. Sed quoniam imago illa deleta est per peccatum, ideo nunc in Christo instaurari oportet. Nec sane aliud est regeneratio piorum, quam reformatio imaginis Dei in illis: quemadmodum 2 ad Corinth 3, 18 dictum est. 29.limieten voorbeeld: unio mystica et quand il ny auroit que ce mot, Un haut mystere: gardons-nous de vouloir limiter cela à nostre fantasie: car cest autant comme si nous voulions dementir sainct Paul |19| 30.limieten 2 deelen 52,113 arcana Perrumpunt enim re vera tales, et de ingerunt in arcana, quorum nullam revelationem ad nos adhuc pervenire vult Deus. Locus observandus ad redarguendam eorum temeritatem, qui ulterius inquirunt quam liceat 31.caro 52,113 Komm. op Col 2:18 frustra inflatis a mente carnis Frustra inflatus a mente carnis. Mentem carnis vocat humani ingenii perspicaciam, quantacunque sit. Nam opponit eam spirituali sapientiae quae collitus nobis revelatur: secundum illud, Caro et sanguis non revelavit tibi (Matt. 16,17). Quisquis ergo suae rationi innititur, quia carnis totum acumen in eo viget, eum Paulus frustra inflatum esse pronuntiat. Et vere flatus est quidquid ex se homines sapiunt. Nihil ergo solidum nisi in verbo Dei et Spiritus illuminatione. Et nota, eos vocari inflatos qui se humilitatis specie insinuant. Fit enim (ut eleganter scribit Augustinus ad Paulinum) miris modis in hominis anima, ut de falsa humilitate magis infletur, quam si aperte superbiret. |20| 32.arcana ook i/d schepping. algem. openb. Repetit ergo quod prius dixerat, neque id praeter rationem: quia tam praeclara arcanae Dei sapientiae documenta, quae in hominis creatione exhibet, totaque vitae gubernatione, vel negligi videmus, vel non aestimari suo pretio. Quod quidam raras vertunt, nihil aliud quam sensum obscurant. Utitur eodem verbo sacra historia, fateor, quum dicit tempore Eli rara fuisse oracula, 1. Sam. 3, 1. Sed quum pretiosa intelligat, retinere satius est quod omni ambiguitate caret. Sic autem appellat, quia non subiaceant hominum iudicio. Quo sensu mox adiungit summas vel collectiones earum fortes esse ac validas, nempe quia ad obruendas hominum mentes sufficiunt. Haec autem exlamatio admonet, nisi tam insipidi essent homines, vel potius stupidi, perculsum iri arcanis Dei iudiciis, ne pro more audacter illudant, sed trepide et suppliciter se sistant ad eius tribunal. Idem et proximo versu confirmat, si quis numerare tentet arcana Dei consilia, eorum immensitatem superare arenas maris. Unde sequitur, modulum nostrum millesimae partis non esse capacem |21| 33.Intelligentia naturaliter homo destitutum 31,200 Dum vocat testimonium Jehovae fidele, repetitio est proximae sententiae ut legis integritas et fides aut veritas testimonii idem valeant, nempe ubi nos Dei verbo regendos tradimus, non esse errandi periculum, quid certo hac via Dominus suos in salutem dirigit. Eruditio in sapientia videtur adiecta esse tanquam instaurationis animae principium. Nam quum praestantissima animae facultas sit intelligentia, eam David ex lege petendam docet, quia naturaliter ea destituimur. Neque enim parvulorum nomine una tantum hominum speciem designat, ac si alii per se satis saperent: sed primo admonet, nullos recta intelligentia praeditos esse, donec in lege Dei profecerint. Simul etiam ostendit quales Deus discipulos postulet: nempe qui stultescant apud se, et in puerorum ordinem descendant, ne impediat proprii sensus altitudo quominus Dei verbo se penitus dociles afferant. |22| 34.26,248 (vervolg op C I 218) Openbaring niet naar wezen Car quand nous ferons comparaison de la Loy avec lEvangile, il est certain quon trouvera ce que dit sainct Paul estre veritable. Car alors Dieu ne sest point declairé en telle familiarite comme il fait à nous par le moyen de nostre Seigneur Jesus Christ qui est son image vive. Auiourdhuy donc nous sont desployer les grands thresors de sagesse, que Dieu nous appelle au royaume des cieux, et quil monstre quil nous tient pour ses enfans et heritiers: cela na pas este du temps de la Loy. Au reste combien quauiourdhuy nous ayons une telle cognoissance, et si privee: tousiours ce que nous avons allegué demeure vray, cest assavoir que nous ne voyons quen partie. Pourquoy? Car nous ne sommes pas encores participans de la glorire de Dieu, et ainsi nous nen pouvons pas approcher: mais il faut quil se revele à nous selon nostre rudesse et infirmite. Tant y a que depuis le commencement du monde, que Dieu est apparu aux hommes mortels, ce na pas este pour se declarer tel quil estoit: mais selon que les hommes le pouvoyent porter. Il nous faut donc tousiours venir là, que Dieu na pas este cognu des Peres, et auiourdhuy il ne nous apparoist pas en son essence: mais il s accommode à nous: dautant quil faut que selon nostre portee il descende pour nous faire sentir quil nous est present. Or tant y a que non sans cause Moyse dit ici, quil a parlé face |23| à face. Car il entend que le peuple na point eu une coniecture pour douter, ou pour concevoir seulement quelque opinion: mais quil a eu un tesmoignage infallible, tellement quil pouvoit conclure: Voici Dieu qui sest tellement communiqué à nous, que nostre foy ne doit plus estre incertaine, et la Doctrine quon nous propose en son Nom, ne doit plus estre agitee en dispute, assavoir si elle merite que on le reçoyve, ou non. Pourquoy? Car Dieu a baillé une certaine marque qui ne nous peut decevoir ni laisser en doute quelle ne soit procedee de luy. 35.paedagogisch gradatim kennen, illuminari Ainsi donc Dieu enseignera les siens, mais ce nest pas à dire que du premier iour il les illumine, et quils connoissent en perfection tout ce qui est reguis, nenné non, mais il leur donne telle mesure, quil connoist estre bon pour leur salut, il les conduit comme en un chemin, il les avance de iour en iour, tellement quils aperçoivent quil se rend plus familier à eux, en la fin il les ameine en leur perfection, mais cest en les tirant de ce monde. Voila aussi comme S. Paul en parle du quatrieme des Ephesiens, car il dit que si nous profitons en la parole de Dieu, comme nous devons, que ce sera pour nestre plus deceus ne trompés, pour |24| nestre point pipés des hommes, ne par les astuces de Sathan, que nous serons tout tout asseurés à lencontre de toutes telles machinations, mais si faut il que nous marchions plus outre tous les iours iusques à ce (dit-il) que nous vextions Iesus Christ, que nous parvenions tellement en aage dhomme quen la fin nous soions pleinement unis à luy par foy et que de la foy nous soions amenés à cette revelation qui nous est promise, cest a dire que nous voions face à face, ce que maintenant nous ne voions sinon que comme par un miroir. Voila donc comme nous profiterons en lescriture saincte quand Dieu nous aura enseigné, ce nest pas a dire que du premier coup nous entendions tout ce quil faut entendre que rien ne nous faille, mais pouce que Dieu nous conduit comme par un chemin, il saccommode et se rend plus familier, iusques à ce que le temps de perfection soit venu. 36.Discretio quae vitanda, quae non Hic videmus quae simplicitas in Christianis laudetur: ne eum titulum praetendant, qui stupidam verbi Dei ignorantiam hodie pro summa virtute habent. Etsi enim probat in Romanis quod morigeri sint ac faciles, vult tamen prudentiam ac delectum adhiberi, |25| ne eorum credulitas quibuslibet imposturis sit exposita. Sic ergo illis gratulatur quod expertes sint malitiae, ut tamen ad cavendum velit esse prudentes 37.Geest der onderscheiding Confirmat suam sententiam ratione, quod scilicet non vocati currant, sicuti vidimus cap. 23. Repudiat igitur illos pseudoprophetas, quoniam non loquantur ex ore Dei. Sed fuit valde obscurum discrimen, quum magnifice proferrent nomen Dei, et profiterentur se nihil in medium abducere nisi quod ab ipso didicissent. Caeterum, ut alibi diximus, nemo nisi volens et sciens potuit falli. Deus enim nunquam fideles suos destituit Spiritu discretionis, modo ex animo et sincere se docendos offerant veris eius et legitimus servis. |26| 38.Progressie i/d openb. O.T.-N.T. 38,693 Hic statuitur aliud discrimen veteris et novi Testamenti, nempe quod Deus, qui obscurius se patefecerat sub lege, plenum fulgorem emittet, ita ut eius cognitio futura sit familiaris. Sed hyperbolice extollit hanc gratiam quum dicit neminem opus habiturum doctore vel magistro, quia quisque satis edoctus erit. Tenemus ergo in summa consilium prophetae, nempe tantam fore lucem evangelii, ut satis appareat Deum liberalius agere cum populo suo, quoniam luceat eius veritas tanquam sol in meridie. Hoc idem promittit Isaias (54, 13) quum dicit omnes fore discipulos Dei. Verum quidem illud fuerat etiam sub lege, sed Deus praebuerat tenuem gustum duntaxat caelestis doctrinae: Christi autem adventu explicuit thesauros sapientiae et intelligentiae, ita ut in evangelio perfectio sit initii, quia scimus veterem populum fuisse similem pueris: et ideo sub rudimentis continuit illum Deus: nunc quid adolevimus, dignatur nos pleniore doctrina, et quasi propius ad nos accedit. |27| 50. hDoctrina Dei sine Sp. S. illuminatione inutilis Fanatici 32,275, Et certe lex Dei quid rectum sit nobis praescribens, nihilo nos reddet meliores: unde et praedicatio externa confertur mortuae literae. Itaque David probe in lege edoctus, cor morigerum sibi dari postulat, ut ambulet in via sibi proposita. Haec autem duo distincte notanda sunt: liberaliter Deum agere cum hominibus dum verbo et doctrina eos ad se invitat: sed hoc totum frigere et carere profectu, donec spiritu suo regat quos iam docuit. Quod autem non simpliciter gressus suos dirigi postulat, sed in Dei sermone: hinc discamus non captasse arcanas revelationes, verbo posthabito, sicuti multi fanatici solent: sed externam doctrinam cum spiritus gratia coniunxisse: ut haec solida est fidelium perfectio, dum cordibus eorum insculpit Deus quod voce ostendit rectum esse. Itaque nihil hoc commento magis insipidum, aestimari a Deo hominum vires quum ilis praecipit quid eos velit facere: quid frustra personat in auribus nostris doctrina, nisi Dei Spiritus in corda efficaciter penetret. Fatetur enim propheta frustra se legere vel audire legem Dei, nisi arcano Spiritus motu vita sua regatur, ut in rectitudine illius doctrinae ambulet. |28| 51.HET WOORD MEER DAN PERSOONLIJKE, RECHTSTR. OPENB. - 52,165/6 Hoc enim vobis, etc. Modum nunc breviter describit, quo excitandi sunt fideles ex morte. Quum autem de re maxima et humano ingenio incredibili verbe facit, et simul promittit quod est supra hominum potestatem et arbitrium: praefatur nihil se | praeferre suum vel humanum, sed Dominum esse autorem. Probabile autem est, sermonem Domini vocari sumptum ex eius concionibus. Tametsi enim ex revelatione didicerat Paulus omnia regni coelestis arcana: hoc tamen ad fidem resurrectionis adstruendam aptius erat apud fideles, quum referret quae proprio Christi ore prodita fuerant: ac si diceret, non primi exstitimus resurrectionis testes, sed magister ipse eam asserit. 52.Wat is hybris? Als je de simplicitas v.h. ev. niet aanvaardt Quia tam delicatae multis erant aures, ut illis despectui esset evangelii simplicitas: quia sic pruriebant rerum novarum desiderio, ut aedificationi nullus fere locus foret: eiusmodi hominum superbiam retundit, et severe denuntiat ut ab omni sanae et utilis doctinae contemptu desistant. |29| 53.curiosis inferos Deum fabricasse!! Quibus hac solutione non satisfit, Deum occulta sua sapientia distribuisse temporum vices: hi aliquando experientur quo tempore otiosum fuisse putant, fabricasse inferos curiosis. 54.Discretio: valsche leer van ware te onderscheiden! Neque enim ea levitate pios esse convenit, ut indifferenter falsum non minus quam verum arripiant. Hinc colligimus, Spiritu iudicii eos donari a Deo, ut discernant ne circumveniantur hominum imposturis. Nisi enim discretione essent praediti, frustra Paulus diceret, probati, et tenete quod bonum est. Quod si recte probandi facultate destitui nos sentimus: ab eodem Spiritu, qui per prophetas suas loquitur, petenda est. Pronuntiat autem hoc loco Dominus per os Pauli, nullis hominum vitiis, nulla vel temeritate, vel inscitia, nullo denique abusus debere impediri doctrinae cursum, quin semper in ecclesia vigeat. Nam quum prophetiae abolitio ecclesiae sit interitus: potius coelum sinamus terrae misceri, qaum ut cesset prophetia. |30| 55.Hoe moet je reageren op t mysterie-karakter v.h. evangelie? Secundo argumentatur a rei dignitate, quum evangelium vocat mysterium Christi. Neque enim perfunctiorie laborandum est in re tanta 56a.Kierkegaard Furcht und Zittern Cum timore et tremore. In hoc Philippenses suam obedientiam vult testari et approbare, ut sint submissi et humiles. Hic porro fons est humilitatis, agnoscere quam simus miseri et omnis boni inopes: ad quem ipsos revocat hac sententia. Unde enim superbia, nisi ex securitate: quam parit caeca confidentia, dum nobis placemus, et potius inflati sumus virtutis nostrae fiducia quam recumbimus in Dei gratiam? Huic vitio contratius est timor, ad quem horatur. |31| 56b.Dit lijkt wel n beetje Barthiaansch Qui vero suarum virium fiducia sunt elati, eos necesse est simul ebrios esse securitate. Quare impudens est calumnia qua nos gravant papistae, nempe quod extollendo Dei gratiam, et liberum arbitrium deprimendo, socordes reddamus homines, excutiamus timorem Dei, sollicitudinem tollamus. Atqui vident lectores Paulum hic non ex papistarum doctrina, se ex nostra colligere materiam exhortationis. Deus, inquit, omnia facit in vobis: ergo cum timore vos illi subiicite non equidem nego quin multi, audientes nihil esse boni in nobis, sibi in suis vitiis liberius indulgeant. Sed nego hanc esse doctrinae culpam, quae accepta, ut decet, sollicitudinem in cordibus nostris parit. Caeterum abutuntur hoc loco papistae ad labefactandam fidei certitudinem. Nam qui trepidat, is incertus est. Sic ergo accipiunt Pauli verba, quasi nos tota vita in fiducia salutis vacillare oporteat. Atqui nisi Paulum secum velimus committere, hic ad dubitationem nequaquam hortatur: quandoquidem ubique fiduciam et B80D@n@D\"< commendat. Sed facilis est solutio, si quis verum sensum absque contentione quaerit. Duae sunt timoris species: una est quae sollicitudinem cum humilitate generat: altera: dubitationem. Prior opponitur tam carnis securitati et ignaviae, quam elationi: altera, certitudini fidei. Deinde observandum est, sicuti in Dei gratia certo acquiescunt fideles, ita dum ad suam fragilitatem referunt oculos, minime securos dormire, sed periculorum timore excitari ad preces. |32| Attamen tantum abest ut timor hic tranquillum conscientiae statum perturbet ac fiduciam concutiat, ut potius confirmet. Facit enim nostri difficentia ut fortius reclinemus in Dei misericordiam. Atque id sonant Pauli verba. Nihil enim a Philippensibus requirit, quam ut se Deo cum vera sui abnegatione submittant. 57.De curiositas kan ook t tegendeel zijn v/h zoeken der arcana Deinde (ut fieri solet) ex otio nascebatur curiositas, quae ipsa garrulitatis est mater. Verissimum enim est illud Horatii, percontatorem fugito: nam garrulus idem est (Horat. Epist. lib. I:18, 69.) Omni enim fide curiosus (ut inquit Plutarchus) carere aequum est, qui simulatque aliquid hauserunt, nunquam cessant donec effutiverint. Praesertim mulieribus hoc contingit quae natura iam propensae sunt ad loquacitatem, nulliusque arcani capaces. Ergo non abs re haec tria simul coniuncta sunt a Paulo, otium, curiositas et garrulitas. |33| 58.Mysterium fidei ?? Habentes mysterium fidei. Perinde est ac si dixisset, qui puram religionis doctrinam teneant, et quidem ex animo, cum serio Dei timore: vel, qui rite sint in fide iustituti: ne quid ignorent quod | hominibus Christianis est cognitu necessarium. Summam tamen piae doctrinae honorifice mysterium appellat: ut certe Deus per evangelium sapientiam terrenis hominibus patefacit, quam in coelo suspiciunt angeli. Quare nihil mirum si humanum captum superet. Proinde eam cum summa reverentia amplectendam esse meminerimus: et quia ad tantam altitudinem nunquam conscenderemus proprio marte, suplicitur Deum rogemus ut eam spiritu revelationis nobis reseret. Rursus quum videmus impios vel ridere, vel nihil gustare, divinae esse gratiae agnoscamus: quod quae aliis sunt abscondita, nobis in corde sunt et in oculis, ut inquit Moses (Deut. 30, 11). |34| 59.Caro, quid? 47,56/7 Quod natum est ex carne. Probat a contrariis clausum nobis omnibus esse regnum Dei, nisi per palingenesiam ingressus nobis patefiat. Sumit enim illud pro confesso, non posse nos ingredi in regnum Dei, nisi spirituales simus. Atqui ex utero nihil afferimus nisi carnalem naturam. Sequitur ergo nos omnes naturaliter exsulare a regno Dei, et coelesti vita privatos manere sub mortis servitute. Porro quum Christus hic ratiocinetur, renasci oportere homines quia tantum caro sunt, totum procul dubio hominem sub carne comprehendit. Caro itaque non corpus hoc loco significat, sed animam simul adeoque singulas eius partes. Nam insulse papistae theologastri ad partem quam vocant sensualem restringunt, quia hoc modo ineptum esset Christi argumentum, secunda nativitate opus esse, quia pars nostri vitiosa sit. Quod si caro spiritui opponitur tanquam corruptum integro, perversum recto, pollutum sancto, inquinatum sincero, inde colligere promptum est, totam hominis naturam uno verbo damnari. Mentem ergo nostram | et rationem Christus vitiosam esse pronuntiat, quia carnalis est: omnes cordis affectus pravos esse et reprobos, quid ipsi quoque sunt carnales. |35| 60.Caro op 2 manieren Vos secundum carnem. Bifariam potest exponi: vel quod ex pravo carnis suae sensu, vel quod ex personae intuitu iudicium faciant. Nam caro interdum pro externa hominis specie capitur: et sensus uterque huic loco probe conveniet, quia sive dominentur: affectus carnis, sive personae intuitus in iudicio valeat, illic neque veritas neque aequitas locum habet. Sensus tamen mihi videtur fore certior, si carnem opponamus spiritui, ut ideo legitimos ac idoneos esse neget iudices, quid spiritum non habent ducem. 61.de leer en het ambt hebben Geestesgezag Cessarunt quidem in ecclesia iampridem donum linguarum et reliqua eius generis, sed viget ac semper vigebit intelligentiae et regenerationis spiritus, quem Dominus cum externa evangelii praedicatione coniungit, ut nos in verbi sui reverentia contineat, et occurrat exitialibus deliriis, quibus se fanatici homines involvunt, dum relicto verbo vagum nescio quem et erraticum spiritum comminiscuntur. |36| 62.Woord en verborgen Geesteshandel gaan samen Raro etiam in tales auditores incidunt ministri, quales nactus erat Petrus: qui uno consensu voluntarii sint ad sequendum Deum. Facit tamen ut verbi externi et arcanae spiritus virtutis consensum electi omnes in se sentiant. 63.Modestia, curiositas Mais ce nest pas sans cause quils en ont perdu la veue par une nuee. Car nostre Seigneur cognoist notre portee, et est bon pour corriger la hautesse de nostre esprit, que nous soyons restraints. Voire, car si la veue des Apostres se fust estendue iusques aux cieux, nous eussion prins en cela occasion de nous eslever, comme nous voyons que nous y sommes trop addonnez. Nous avons une promptitude à cela, voire de vaguer, et ne tenis nulle modestie, de vouloir scavoir les secrets de Dieu, mesmes ceux quil veut quils nous soyent cachez. Il a donc este expedient que ceste nuee leur soit venue au devant. Car par cela il nous est monstré que nous-nous devons humilier et navoir ceste arrogance en nous de vouloir monter par dessus les cieux pour nous enguerir des faits de Dieu. |37| 64.Alleen voor de caro is t er duister, Festus in Pauli sermone reconditam eruditionem agnoscit. Interim tamen, quia evangelium incredulis opertum est, quorum mentes excaecavit Satan, putat hominem esse fanaticum, qui perplexas ambages involvat. Ita, quamvis ridere et palam contemnere nequeat, adeo tamen non movetur, ut Paulum habeat pro homine arreptitio et insanae curiositatis. Hinc etiam fit ut animum advertere non sustineat, ne se eadem implicet insania. Sicuti multi hodie a verbo Dei refugiunt, ne se demergant in labyrinthum: ac desipere nos putant, qui disputationes de rebus arcanis movendo, nobis et aliis molesti sumus. Quare hoc exemplo admoniti, petamus a Domino ut patefacta nobis doctrinae suae luce, simul eius gustu nos imbuat, ne se obscuritate nobis reddatur insipida, ac tandem superbum fastidium in blasphemiam erumpat. |38| 65.Wat is gezonde leer? 2 deelen! Occurrit quidem Paulus Festi errori: sed hinc colligere licet quaenam sit proba docendi ratio, quae scilicet non modo pura est ab omnibus fallaciis, sed neque inebriat Dominum mentis vanis quaestionibus, nec indulget stultae curiositati, nec intemperantem plus quam par est scienti pruritum fovet: sed moderata est ad solidam aedificationem. 66.De doctores niet voor niets Caeterum, quod efficax est eorum praedicatio, ab arcana eius (Dei) virtute pendet, qui agit omnia in omnibus et solus dat incrementum. Mittuntur ergo doctores, non qui frustra verba in aerem spargant, vel qui aures duntaxat inani sonitu feriant: sed qui vivificam lucem caecis afferrant, reforment in Dei iustitiam hominum corda, et ratam faciant, quae Christi morte parta est, salutis gratiam. |39| 67.t Woord pietatis regula Interea sciamus, veritatem et sanam verbi Dei doctrinam pietatis regulam esse, ut nulla sit sine vera intelligentiae luce religio 68.de virtutes Gods zijn één geen antinomieën etc. Hic melius exprimit propheta quod ultima lectione attigimus, Deum scilicet esse durum et asperum contra homines praefractos: esse misericordem et mansuetum erga dociles et morigeros: non quod Deus ipse naturam mutet, vel instar Protei induat varias figuras: sed quia tractet homines pro cuiusque ingenio. Quemadmodum ergo hactenus propheta docuit non posse iram Dei sustineri a mortalibus, ita ne quis de nimio rigore gueratur, ex opposito demonstrat Deum propensum esse ad aequitatem, esse facilem et moderatum erga mansuetos: adeoque paratum esse ad ferendam opem fidelibus, neque destituere vel fraudare suo auxilio quicunque in eum sperant. Primo quum Deum pronuntiat bonum |40| esse: avertit quaecunque poterant obiici de severitate nimia. Nihil enim magis proprium est Deo quam bonitas. Iam si adeo severus est, ut sola eius mentio perterreat totum mundum, videtur a se ipso quodammodo alienus esse. Nunc igitur propheta ostendit quidquid hactenus concionatus sit de horribili Dei iudicio, tamen hoc non pugnare cum bonitate eius. Deus ergo etiamsi ita armatus sit vindicta contra hostes suos, non tamen desinit esse sui similis, neque obliviscitur bonitatis suae. 69.Het Woord leert (docet) de ware cultus Propheta hic hoc verbum Dei statuit nobis in medio, ut ostendat in obedientia fidi pietatem fundatam esse, neque aliter vere posse coli Deum, nisi ubi ipse populum suum docet, ac praescribit quid factu opus sit. Ergo ubi patefacta est nobis Dei voluntas, iam possumus vere eum adorare. Rursus sublato verbo, stabit quidem aliqua cultus Dei forma, sed nulla erit solida religio quae Deo placeat. Et hinc etiam colligimus non aliam rationem esse |41| erigendae ecclesiae Dei, nisi ubi verbum eminet, et Deus voce sua ostendit, quae sit via salutis. Donec ergo praeluceat doctrina, non possunt in unum colligi homines, ut constituant verum ecclesiae corpus. Quum ita sit sequitur, ubi vel corrupta est doctrina, vel contemnitur, nullam esse pietatem, saltem quae probetur Deo. Poterunt quidem nomen ipsum iactare homines in ore, sed coram Deo nulla est religio nisi quae exigitur ad regulam verbi. Deinde sequitur nullam esse ecclesiam, quae non subiicitur verbo Dei et regitur: quia hic propheta definit quaenam sit vera pietas, deinde quomodo Deus ecclesiam sibi colligat. Docebit ergo nos de viis suis. Accedit et tertium, spoliari Deum iure suo et honore ubi mortales sibi usurpant docendi potestatem. Nam hoc proprie uni Deo tribuitur, quod docere velit populum suum. Fuerunt tunc sacerdotes et prophetae: tamen Michaeas hic cogit in ordinem utrosque et ostendit ius et officium docendi penes unum Deum fore. Videmus ergo ut Deus sibi vendicet istas partes, ne scilicet fluctuemur, et trahamur a variis magistris, sed maneamus in simplici obedientia verbi ipsius, ut ipse solus emineat: denique Deus non est Deus et caput ecclesiae, nisi sit summus et unicus doctor. Iam quod dicit: Docebit nos de viis suis, resolvi ita debet, docebit nos quales sint viae suae: quasi diceret propheta hanc esse perfectam sapientiam populi, ut intelligat quidnam placeat Deo, et |42| quaenam sit eius voluntas: neque enim quidquam ultra discendum esse. Sequitur, Ambulabimus in viis eius. Hae particula monemur, doctrinam Dei non esse speculativam, ut loquuntur, sed plenam efficacia. Deus ergo non modo in hunc finem loquitur, ut quisque agnoscat verum esse quidquid ab ipso profectum est, sed simul requirit obedientiam. Vere ergo discipuli Dei erimus, si ambulamus in viis eius. Nam si tantum annuimus auribus, ut solent asini, et subscribimus Deo ore et labiis, hoc est nimus frivolum. Tunc ergo vere proficiunt homines in schola Dei, ubi vitam suam formant ad doctrinam eius et pedes paratos habent ad ambulandum, ut sequantur quocunque ipse vocat. 70.God onderwijst humano more Et haec notatu digna est sententia, quoniam monemur, etsi Dominus ne incredulis quidem parcat, tamen acrius nos observare, ut durius puniat, si ad extremum perspexerit nos esse obstinatos et incurabiles. Quare? Nam quo propius ad eum accessimus, quasi sub oculis suis positos familiarius nos respicet: non quod quidquam ei sit occultum, vel absconditum, sed scriptura loquitur humano more. |43| 71.Raison et intellegence Quand donc les hommes veulent appliquer leus estude à quelque chose, tousiours ils se tourneront à des folies, et laisseront ce que leur est propre pour leur salut. Cest grand chose que les hommes quittent ainsi le principal bien que Dieu leur a donné, et que mesmes ils le pervertissent e le tournent tout à rebours. Car quel est le souverain thresor que nous ayons? Nest-ce pas la raison et intellegence, par laquelle nous sommes differens davec les bestes brutes? Voilà limage de Dieu qui est imprimee en nous, dautant quil nous a donné raison et intellegence. 72.Curiositas is n peste mortelle Gardons-nous donc de ceste folle curiosité comme dune peste mortelle, veu quelle nous prive du principal bien que Dieu nous a donné, quelle nous destourne de la verité en laquelle gist nostre salut, et y est du tout enclos. |43| 73.Kerk en waarheid, feilbaar en toch Or les Papistes au rebours prenent occasion densevelir la doctrine de lEvangile, quand ils disent que lEglise ne peut errer: Advisons, disent ils, que Dieu nous inspirera: et cependant ils delaissent la parole de Dieu, et leur semble quils se peuvent esgarer ça et là, et quand ils se forgeront quelque chose, que cela ne peut estre mauvais. Et pourquoy? Ho, lEglise ne peut errer. Voire, mais au contraire, regardons à quelle condition nostre Seigneur a honoré son Eglise, comme il est ici, dit par S. Paul. Ce nest point dautant quil met la bride sur le col aux hommes, pour dire, Inventez ce quie vous viendra en phantasie: mais il les tient liez et obligez à sa parole, comme il en est parlé au Prophete Isaie, Voici, iay mis ma parole en ta bouche, et de tes enfans, et de toute ta lignee daage en aage à perpetuité. Comment donc est-ce que Dieu promet quil regnera au milieu des siens? Ce nest pas quen disant quil les doit inspirer, sur cela ils se promettent et se donnent congé de forger les articles de foy. Non, mais il dit quil mettra sa parole en la bouche de nostre Seigneur Iesus Christ, et de ceux qui devront prescher en son nom. Car ceste promesse-là nest point faite pour |45| le temps de la Loy, mais elle est propre à | lEglise Chrestienne, et doit durer iusques en la fin du monde. Et ainsi nous voyons maintenant comme lEglise doit estre le pilier pour soustenir la verité de Dieu. Ce nest point que Dieu vueille descendre du ciel, quil nous vueille aussi envoyer des anges qui nous apportent des revelations de la haut: mais il veut estre manifesté par sa parole: et pour ceste cause il a voulu quil y ait des pasteurs en lEglise qui anoncent sa verité, et par lesquels on soit enseigné. Navons-nous point donc cela? Nous navons plus lEglise de Dieu, mais nous sommes coulpables davoir eneanti sa verité, entant quen nous est, nous en sommes traistres et meurtriers. Et pourquoy? Car (comme iay declaré) Dieu pourroit bien maintenir sa verité dune autre façon quand il luy plairoit: car il nest point attaché à ses moyens inferieurs, et si na nul besoin de laide des hommes: mais tant y a quil veut que sa verité soit cognue par la predication, qui est faite comme il a commandé, et quil veut que est ordre sobserve. Est-il ainsi? quand noous voudrions quitter la predication, que seroit-ce? ne seroit-ce point esteindre et aneantir la verité entant quen nous seroit? Il est dit que lEvangile (comme il se presche) est la vertu de Dieu en salut à tous croyans. Et comment cela? Est-ce que Dieu nait autre vertu sinon en ceste voix des hommes, et en son qui sescoule en lair? Nenni: mais |46| tant y a que Dieu a institué cest instrument-là, afin que quand nous voudrions estre restaurez par la vertu, nous venions ouir sa parole en toute reverence, et alors nous sentirons que la doctrine nest point vaine ni inutile, mais quelle aura son effect, et quil la fera valoir pour nous appeler à la vie eternelle. Or la foy vient de louye (comme Sainct Paul en parle) et nous sçavons que cest la foy qui vivifie nos ames, lesquelles autrement sont mortes et perdues. 74.Voorbeeld curiosité: waarom is Ch. niet eerder gekomen? Voila comme les hommes disputent: mais quand ils se donnent une telle licence, ils pourroyent aussie bien demander, pourquoy le monde a esté creé seulement depuis six mille ans, et que Dieu ne sen est plustost advisé. Mais quoy? Que font les hommes sils sembrouillent ainsi? Or cest pour sabysmer et pour se ruiner du tout. Apprenons donc destre sobres, et de ne nous point enguerir outre nostre mesure, et cognoistre, tout |47| ainsi que Die a sceu la saison opportune en laquelle il devoit creer le monde, quaussi il a cognu la saison opportune denvoyer lEvangile. Et voila comme il coupe broche à toutes les questions frivoles des Romains, et en la seconde Epistre à Timothee, et aux Corinthiens, et aux Ephesiens: en ces passages-là il monstre quil ne faut pas que les hommes soyent ici iuges: car ce seroit trop usurper, quand ils voudroyent determiner dune chose si haute, comme du conseil de Dieu. Mais contentons-nous que Dieu la ainsi disposé, et quil a cognu les saisons propres et opportunes pour faire ses oeuvres. 75.Idem hybris limiet Et cependant nenguerons point outre nostre mesure: car nous demeurerons confus, quand nous voudrons nous lascher la bride: nous ne ferons que nous esgager, et ne trouverons ne fons ne rive: mais ayons ceste simplicité-là de dire, Dieu a besogné comme il a cognu estre bon, et sa volonté nous doit suffire pour toute sagesse. Et si nous en voulons cercher davantage, cest un orgueil diabolique, quand nous ne ferons point cest honneur à Dieu, de dire quil a tout fait par une sagesse et iustice admirable. Apprenons donc destre sobres et modestes. |48| 76.Geen eigenwilligheid Impura igitur erant ea scrificia et libamina quae aliis in locis aliisve diis fiebant, vel aliter quam ex puro legis ritu. Nihil enim arbitrio suo aggredi fas est hominibus: quia Dominus nihil praeter obedientiam requirit. Obedientia autem nulla est sine fide. Fides vero nulla est sine verbo, nec extra ipsum inquirere de Deo aut cogitare licet. 77.Curiositas ?? Iam dicit diem illum notum esse Deo, ut fideles pendeant ab eius arbitrio, neque inquirant nimis sollicite de re sibi et toti mundo abscondita. Diem ergo soli Deo notum esse dicit Zacharias, quamvis loquatur de rebus notis, et quas etiam experientia discere Iudaeos tandem oportuit. Sed spectandum est eius consilium. Vult enim quasi fraenari piorum |49| animos ne se discrucient supervacuis curis, quemadmodum solemus nimis esse curiosi: ubi Deus vult nos quiescere et dare providentiae suae locum, illic titillant nos multae cogitationes et huc atque illuc impellunt: ita torquemus nos misera anxietate. Quum ergo morbus hic ingenitus sit humano ingenio, propheta opportunum remedium adhibet, nempe ut fideles se permittant regendos Deo, et sequentur exemplum patris sui Abrahae, Dominus providebit: quum esset in rebus extremis, nec iam pateret ullum effugium, permittit se providentiae Dei. Sic etiam Zacharias dicit hoc totum esse penes arbitrium unius Dei, ut nunc coelum tenebris obducat, nunc restituat solem, nunc misceat luci tenebras: et nihil esse melius quam ut homines sese contineant, neque inquirant plus quam fas est, neque etiam detrahant quidquam Dei potestati. Quoties enim obmurmurant homines contra Dei iudicia, perinde est ac si vellent penetrare in coelum et nihil illi concedere, nisi quod ipsi capiunt. Ergo ut hanc temeritatem propheta compescat, diem hunc dicit notum fore Deo, ut patienter exspectent fideles, dum maturus adsit finis: quia huc etiam impellit nos curiositas, ut semper velimus esse certi de fine, Quousque tandem hoc durabit? et possemus quidem ita apud Deum congueri: sed ubi non possumus subiicere mentes nostras eius arbitrio, tunc quasi erumpimus in furorem. a. De nummering van de aantekeningboeken is niet van Schilder. b. Voor de paginering wordt de in dit boek voorgedrukte nummering gebruikt. Die loopt dus terug (verso!). c. Pagina afgescheurd, tekst wel Paradoxon, 461 noot 1. d. Pag. 331 verso begint Schilder een nieuw item, dat loopt door via 330, naar 333. De aantekeningen over Calvijn worden vervolgd op 316 verso. e. Bedoeld Mat. 13:11. f. Aantekening over Thomas, Summa totius Theol., Antverpiae 1575, Articulus VI. g. Staat in aantekeningenboek 29,436, fout ook in Paradoxon 453 noot. h. Nummering verspringt bij Schilder! |